HOWTO: Les syst�mes multi-disques

Stein Gjoen, sgjoen (at) nyx.net
Traduit en fran�ais par Patrick Loiseleur loisel (at) lri.fr

   v0.19b, 10 septembre 1998
     _________________________________________________________________

   _Ce document explique comment utiliser au mieux plusieurs disques et
   partitions avec Linux. Bien qu'une partie de ce texte soit sp�cifique
   � Linux, il peut aussi d'appliquer � d'autres syst�mes d'exploitation
   multi-t�ches, �tant donn�e l'approche g�n�rale adopt�e ici._
     _________________________________________________________________

1. Introduction

   Cette version a pour nom de code _The newer Generation_

   De nouveaux noms de code appara�tront � mesure des changements pour
   indiquer l'�tat du document.

   J'ai �crit ce document principalement parce que j'ai h�rit� de trois
   vieux disques SCSI pour mettre en place mon syst�me Linux et je
   voulais savoir comment utiliser au mieux les capacit�s de parall�lisme
   d'un syst�me SCSI. Et puis j'ai entendu dire qu'il y avait un prix
   pour les gens qui �crivent des documents...

   Ce HOWTO est � lire en parall�le avec le Linux Filesystem Structure
   Standard (FSSTND): en aucun cas il ne le remplace mais il explique o�
   mettre physiquement les r�pertoires d�taill�s dans le FSSTND en terme
   de disques, partitions, types, RAID, file system (fs), taille physique
   et autres. Cela aussi bien pour une machine Linux personnelle que pour
   un gros serveur Internet.

   La suite du FSSTND s'appelle Filesystem Hierarchy Standard (FHS) et
   couvre plus que Linux. FHS 2.0 est sorti mais certains d�tails restent
   � pr�ciser et il faudra un certain temps avant que ce nouveau standard
   ait un impact sur les nouvelles distributions. Le FHS n'est encore
   utilis� dans aucune distribution, mais Debian a annonc� son intention
   de s'y conformer � partir de la version 2.1.

   (NdT: le FSSTND a �t� traduit en fran�ais et est disponible �
   l'adresse suivante: http://www.freenix.fr/linux/fsstnd-fr/ et la
   traduction du FHS 2.0 est dans
   ftp://lirftp.insa-rouen.fr/pub/linux/french/docs/ )

   Il est �galement conseill� de lire le Guide d'Installation de Linux et
   si vous utilisez un PC, ce qui doit encore �tre le cas de la majorit�,
   vous pouvez trouver des informations plus pr�cises dans les FAQs du
   forum comp.sys.ibm.pc.hardware.

   C'est aussi une exp�rience pour moi d'�crire ce HOWTO et j'esp�re
   qu'il �voluera pour devenir plus d�taill� et peut-�tre m�me plus
   correct.

   Avant tout quelques rappels l�gaux. L'actualit� a montr� combien c'est
   important.

1.1 Copyright

   Copyright 1998 Stein Gjoen.

   Linux est une marque d�pos�e appartenant � Linus Torvalds.

   Toutes les marques et logos cit�es dans ce document sont d�pos�es par
   leurs propri�taires respectifs.

   Sauf indication contraire, les HOWTOs Linux sont sous le copyright de
   leur(s) auteur(s). Les HOWTOs Linux peuvent �tre reproduits et
   distribu�s int�gralement ou en partie, sur un support physique ou
   �lectronique, pourvu que cette notice de Copyright figure sur chacune
   de copies. La distribution dans un cadre commercial est autoris�e et
   m�me encourag�e; cependant, l'auteur appr�cierait d'�tre inform� de
   l'existence de telles distributions.

   Toute traduction, modification ou incorporation de ce document �
   d'autres doit �tre soumise � la notice de Copyright ci-dessus.
   C'est-�-dire qu'il est interdit de restreindre les conditions de
   distribution ni de ce document ni de tout document qui serait bas�
   dessus ou l'utiliserait. Des exceptions � cette r�gle peuvent �tre
   consenties: consulter le coordinateur des HOWTOs Linux � l'adresse
   ci-dessous.

   Pour toutes questions contacter le coordinateur des HOWTOs Linux, Greg
   Hankins, � l'adresse �lectronique linux-howto@sunsite.unc.edu.

1.2 Avertissement

   Je d�cline toute responsabilit� au sujet du contenu de ce HOWTO.
   Utilisez les concepts, les exemples et les trucs � vos risques et
   p�rils.

   Les marques cit�es dans ce document sont d�pos�es par leurs
   propri�taires respectifs.

   Enfin, vous �tes express�ment invit�s � faire une sauvegarde de tout
   votre syst�me avant tout grand changement et � intervalles r�guliers.

1.3 Nouveaut�s

   Ce HOWTO a maintenant un index et utilise les SGMLtools 1.0.5. Il ne
   sera donc pas format� correctement avec une version ant�rieure.

   La nouveaut� la plus r�cente est la section sur le formatage d'un
   disque unique, �tant donn� que les disques de 8 Go deviennent
   abordables. On donne aussi des exemples de configuration RAID
   avanc�es. Les gens s'int�ressent de plus en plus au VFAT32 et il y a
   des additions concernant ce syst�me de fichiers.

   Le FHS 2.0 est sorti mais aucune distribution ne s'y conforme: lorsque
   cela arrivera, ce HOWTO changera un peu. Pour l'instant il suit le
   FSSNTD.

   A propos de ce HOWTO justement, j'ai enlev� le pr�fixe "mini" qui
   commen�ait � devenir comique vu sa taille. En fait ce document est si
   gros que j'ai d� inclure un plan de lecture comme certains lecteurs me
   l'ont demand�.

   Un ajout r�cent est la section sur la meilleure mani�re d'obtenir de
   l'aide face � un probl�me que vous n'arrivez pas � r�soudre, ainsi que
   d'autres suggestions pour la maintenance. Cette section migrera
   bient�t vers un autre HOWTO.

   A cause des quantit�s de Spams j'ai d� truquer toutes les adresses
   �lectroniques de ce document pour �chapper aux robots des spammeurs
   qui scannent Internet � la recherche d'adresses � rajouter dans leurs
   listes. Pour m'�crire il faut remplacer les (at) par le symbole @

   Un certain nombre de pointeurs vers des mailing lists ont �t� ajout�s.

   Depuis la version 0.14 il y a eu trop de changements pour les �num�rer
   ici. J'ai re�u beaucoup de remarques et un patch important de kris
   (at) koentopp.de qui ajoutait de nombreux d�tails. En fait ce document
   a grandi au-del� de mes pr�visions.

   Je suis aussi pass� en Debian 1.3 et j'ai remplac� les valeurs
   d'espace disque de ma vielle Slackware en cons�quence. J'utiliserai la
   Debian comme base pour les discussions et les exemples, mais ce HOWTO
   s'applique aussi bien � d'autres distributions ou � d'autres syst�mes
   d'exploitation. Au moment o� j'�cris la Debian 2.0 est sortie en
   version b�ta et elle sera utilis�e pour les versions futures de ce
   document.

   Les nouveaux syst�mes de fichiers, journalis�s, � h�ritage, ou
   optimis�s pour fichiers � taille variable (comme les fichiers de log)
   b�n�ficient d'un nouvel int�r�t dans les forums de comp.os.linux.
   Restez � l'�coute pour les mises � jour. Le vieux programme de
   d�fragmentation pour ext2fs est en cure de rajeunissement et il y a
   toujours du travail sur la compression.

   La derni�re version (en anglais) de de ce document peut �tre connue
   avec la commande finger sur mon compte Nyx.

   On la trouve aussi sur ma page Web: The Multi Disk System Tuning HOWTO
   Homepage.

   La derni�re version traduite en fran�ais est sur Freenix.

   Ce HOWTO est disponible en plusieurs formats: SGML, HTML, PostScript
   ou texte simple.

   La traduction fran�aise que vous lisez est due � Patrick Loiseleur
   (courrier: loisel (at) lri.fr) et c'est � lui qu'il faut envoyer
   commentaires, remarques sur la traduction elle-m�me.

1.4 Remerciements

   J'ai le plaisir de remercier les personnes suivantes qui ont contribu�
   � ce HOWTO:

ronnej (at ) ucs.orst.edu
cm (at) kukuruz.ping.at
armbru (at) pond.sub.org
R.P.Blake (at) open.ac.uk
neuffer (at) goofy.zdv.Uni-Mainz.de
sjmudd (at) redestb.es
nat (at) nataa.fr.eu.org
sundbyk (at) horten.geco-prakla.slb.com
gjoen (at) sn.no
mike (at) i-Connect.Net
roth (at) uiuc.edu
phall (at) ilap.com
szaka (at) mirror.cc.u-szeged.hu
CMckeon (at) swcp.com
kris (at) koentopp.de
edick (at) idcomm.com
pot (at) fly.cnuce.cnr.it
earl (at) sbox.tu-graz.ac.at
ebacon (at) oanet.com
vax (at) linkdead.paranoia.com
tschenk (at) theoffice.net
pjfarley (at) dorsai.org
jean (at) stat.ubc.ca
johnf (at) whitsunday.net.au

   Des remerciements sp�ciaux vont � nakano (at) apm.seikei.ac.jp pour
   avoir fait la traduction japonaise, contribu� au document et donn� un
   exemple de serveur en milieu acad�mique qui est inclus � la fin de ce
   document.

   Si j'ai oubli� quelqu'un, faites-le moi savoir. Ils ne sont pas si
   nombreux, donc lisez attentivement ce document, contribuez � son
   �laboration et rejoignez l'�lite !

   Un nouveaut� dans ce document est un appendice avec quelques tables
   que vous pouvez remplir pour simplifier l'�laboration.

   Tous commentaires et suggestions (en anglais !) peuvent �tres envoy�s
   � mon adresse: sgjoen@nyx.net.

   Et maintenant, allons-y !

2. Organisation de ce document

   Les HOWTOS sont plus des documents p�dagogiques que des manuels de
   r�f�rence. On pr�sentera donc les choses plut�t comme des des
   probl�mes � r�soudre et leurs solutions que comme un cours sur la
   structure des disques durs. Cependant une introduction sur la mani�re
   dont un disque dur fonctionne est indispensable.

2.1 Structure logique

   Elle est bas�e sur un empilement de couches avec au sommet le syst�me
   de fichiers tel que les applications l'utilisent et tout en bas la
   couche physique.

        _____________________________________________________________
        |__     Fichiers, r�pertoires   ( /usr /tmp etc)          __|
        |__     Syst�me de fichiers     (ext2fs, vfat etc)        __|
        |__     Gestion du volume       (AFS)                     __|
        |__     RAID, concat�nation     (md)                      __|
        |__     Pilote de p�riph�rique  (SCSI, IDE etc)           __|
        |__     Contr�leur              (chipset, carte)          __|
        |__     Connection              (cable, r�seau)           __|
        |__     Disque                  (magn�tique, optique etc) __|
        -------------------------------------------------------------

   Dans le diagramme ci-dessus la gestion de volume, le mode RAID et la
   concat�nation sont optionnels. Les trois derniers niveaux sont
   mat�riels et les autres logiciels. Chaque niveau sera amplement
   d�taill� ci-dessous.

2.2 Structure du document

   La plupart des utilisateurs partent avec un certain mat�riel et ont
   des une certaine id�e de ce qu'ils veulent faire et de la taille de
   leur syst�me. Ce sera mon plan: nous parlerons d'abord du mat�riel,
   puis des contraintes de mise en place et je d�taillerai ma fa�on de
   faire. Elle a bien march� chez moi aussi bien que pour des serveurs
   r�seau au travail ou en milieu acad�mique comme me l'a rapport� mon
   coll�gue japonais.

   Enfin je donnerai certaines tables de valeurs destin�es � vous guider
   dans la mise en place de votre machine. Comme je l'ai d�j� dit, tous
   les commentaires sont les bienvenus.

2.3 Plan de lecture

   Bien que n'�tant pas le plus gros ce HOWTO est d�j� bien gros et on
   m'a demand� un plan de lecture pour permettre de le lire en diagonale.
   CHoisissez selon votre niveau:

   _Expert_
          Si vous connaissez bien Linux et les technologies des disques
          durs, consultez seulement les tables en appendice.
          Eventuellement vous pouvez lire les Questions/R�ponses et le
          chapitre Bric � Brac

   _Exp�riment�_
          Si vous connaissez bien les ordinateurs allez directement au
          chapitre technologies et poursuivez.

   _D�butant_
          D�sol�. Vous devrez tout lire. En plus je vous recommande les
          autres HOWTOs concernant les disques.

3. Technologies de disques durs

   Une discussion tr�s compl�te sur les technologies des disques durs
   pour compatibles PC se trouve �: The Enhanced IDE/Fast-ATA FAQ Elle
   est aussi r�guli�rement post�e dans les forums Usenet. On ne
   pr�sentera ici que ce qui est indispensable � la compr�hension de la
   suite.

3.1 Disque

   C'est l'appareil o� vos donn�es sont physiquement enregistr�es, et
   bien que le syst�me d'exploitation peut les rendre similaires �
   l'usage, il en existe des types tr�s diff�rents. On ne parlera pas des
   disquettes, sauf dans une prochaine version si beaucoup de monde le
   r�clame.

3.2 G�om�trie

   Un disque dur est constitu� d'un ou plusieurs plateaux tournants qui
   contiennent des donn�es lues et �crites par des capteurs. Les capteurs
   sont fixes les uns par rapport aux autres et les transferts de donn�es
   ont donc lieu en m�me temps sur tout les plateaux, ce qui d�finit un
   cylindre de pistes. Le disque est aussi divis� en secteurs.

   On sp�cifie la g�om�trie d'un disque avec trois nombres: le nombre de
   Cylindres, de T�tes et de Secteurs. En anglais CHS pour cylinders,
   heads, and sectors.

   Il y un certain nombre de conversions entre:
     * le CHS physique
     * le CHS logique que le disque d�clare au BIOS
     * le CHS logique utilis� par le syst�me d'exploitation

   En pratique c'est une source de confusion importante. Voir le _Large
   Disk mini-HOWTO_

3.3 M�dia

   La technologie du m�dium employ� d�termine des param�tres importants
   comme le taux de lecture/�criture, le temps moyen d'acc�s, la capacit�
   et le fait d'�tre en lecture seule ou non.

  Disques magn�tiques

   C'est le m�dium le plus courant pour la m�moire de masse.
   Habituellement c'est la technologie la plus rapide et elle est en
   lecture/�criture. Le plateau tourne avec une vitesse angulaire
   constante (CAV) avec une densit� physique des secteurs variable. Le
   nombre de bits par unit� de longueur reste constant tandis que le
   nombre de secteurs logiques par piste varie.

   Des valeurs typiques de vitesse angulaire sont 4500 et 5400 tr/min,
   mais on trouve aussi 7200 et des disques � 10000 tr/min ont fait
   r�cemment leur apparition sur le march�. Le temps d'acc�s est
   d'environ 10 ms et les taux de transferts entre 4 et 40 Mo/s. Il faut
   se rappeler que les disques les plus rapides sont aussi ceux qui
   consomment le plus d'�lectricit� et chauffent le plus. Voir Chaleur et
   Consommation d'�nergie � ce sujet.

   Notez bien qu'il y a plusieurs types de transferts qui sont mesur�s
   avec des unit�s diff�rentes. Le premier est le taux de transfert du
   plateau vers la m�moire cache du disque, mesur� en Mbit/s, qui vaut
   entre 50 et 250 Mb/s. Le second est entre le cache et l'adaptateur, il
   est mesur� en Moctets/s et vaut entre 3 et 40 Mo/s. (rappel: un octet
   = 1 B = 8 bits = 8 b)

  Disques optiques

   Des disques optiques en lecture/�criture existent mais ils sont lents
   et peu r�pandus. Ils �taient utilis�s dans les machines NeXT mais tr�s
   critiqu�s pour leur faible vitesse. Celle-ci est due � la nature
   thermique du changement de phase qui mat�rialise l'enregistrement de
   donn�es. M�me avec des lasers assez puissants, les changements de
   phase sont plus lents qu'avec un champ magn�tique.

   Les c�d�roms aussi sont de technologie optique, mais comme leur nom
   (ROM = Read Only Memory) l'indique, ils sont en lecture seule. Leur
   capacit� est d'environ 650 Mo, et le d�bit peut atteindre 1,5 Mo/s.
   Les donn�es sont sur une seule piste en spirale, on ne peut donc pas
   vraiment parler de g�om�trie pour ces disques. La densit� des donn�es
   est constante donc le lecteur utilise une vitesse lin�aire constante
   (CLV). Le temps d'acc�s est aussi plus lent, environ 100 ms, en partie
   � cause de la piste en spirale. Les lecteurs r�cents utilisent des
   vitesses angulaires constantes (CAV) � certains endroits du disque:
   cette technologie mixte CAV/CLV augmente le d�bit et r�duit le temps
   d'acc�s car il y a moins besoin d'acc�l�rer et de ralentir la vitesse
   angulaire (pour garder une vitesse lin�aire constante).

   Un nouveau type de disque semblable au c�d�rom (le DVD) permettra
   jusqu'� 18 Go de stockage.

  Disques � �tats solides

   Cette technologie r�cente est surtout utilis�e dans les portables et
   les syst�mes embarqu�s. Ne contenant aucune partie mobiles ils sont
   tr�s rapides pour le taux de transfert comme pour le temps d'acc�s. Le
   type le plus courant est la m�moire vive "flashable" (flash-RAM) mais
   d'autre types de m�moire vive sont aussi utilis�s. Il y a quelques
   ann�es de grands espoirs se sont port�s sur la m�moire � bulles
   magn�tiques mais elle s'est av�r�e ch�re et pas pratique.

   En g�n�ral les disques de m�moire vive sont une mauvaise id�e: mieux
   vaut mettre beaucoup de m�moire sur la carte m�re et laisser le
   syst�me d'exploitation la diviser en fichiers, cache, zone de
   programmes et de donn�es. Les disques de m�moire vive sont utiles
   seulement pour des usages tr�s sp�cifiques, comme des syst�mes temps
   r�el avec des d�lais tr�s courts.

   La m�moire flash est aujourd'hui disponible par dizaines de Mo et on
   pourrait �tre tent� de l'utiliser pour un stockage temporaire rapide
   des donn�es. Mais il y a un os: on ne peut �crire sur de la m�moire
   flash qu'un nombre assez limit� de fois. Mettre swap, /tmp ou /var/tmp
   sur un p�riph�rique de ce genre r�duirait drastiquement sa dur�e de
   vie. En revanche il peut �tre int�ressant d'utiliser de la m�moire
   flash pour des donn�es lues souvent et �crites peu souvent.

   Pour augmenter la dur�e de vie il faudra des pilotes sp�ciaux qui
   minimisent le nombre de fois o� on doit effacer un bloc m�moire.

   Cet exemple montre bien l'int�r�t qu'il y a � s�parer l'arborescence
   des fichiers entre plusieurs p�riph�riques.

   Les lecteurs � �tat solide n'ont pas d'adressage pas
   cylindre/t�te/secteur mais cette g�om�trie est simul�e par le pilote:
   ainsi de l'ext�rieur ils se comportent exactement comme un disque dur.

3.4 Interfaces

   Il y a une pl�thore d'interfaces dans une gamme de prix tr�s �tendue.
   La plupart des cartes-m�res comprennent une interface IDE ou mieux, la
   puce Triton d'Intel sur bus PCI qui est tr�s r�pandue aujourd'hui.
   Beaucoup de cartes-m�res ont aussi une puce d'interface SCSI fabriqu�e
   par Symbios (nouveau nom de NCR) et directement connect�e au bus PCI.
   V�rifiez ce que vous avec et ce que le BIOS de voter carte-m�re
   supporte.

  MFM et RLL

   Il fut un temps o� c'�tait la technologie incontournable, un temps o�
   20 Mo c'�tait le bout du Monde. Ces interfaces dinausoresques sont
   d'un lenteur comique compar� � ce qui se fait aujourd'hui. Linux les
   supporte mais vous seriez bien avis� de vous demander ce que vous
   voulez mettre dessus. On peut bien s�r penser qu'une partition de
   secours avec un DOS potable dessus est toujours utile.

  ESDI

   En fait, ESDI est une adaptation de l'interface SMD, tr�s utilis�e sur
   les "gros" ordinateurs, avec le c�blage de l'interface ST506, plus
   pratique que les 60 + 26 broches du connecteur SMD. L'interface ST506
   �tait tr�s nulle et d�pendait compl�tement du contr�leur et du
   processeur pour faire les calculs de t�te/cylindre/secteur et garder
   une trace de la position de la t�te, etc. L'interface ST506 exigeait
   du contr�leur qu'il g�re de fa�on d�taill�e les param�tres physique du
   lecteur et le formatage des pistes, bit par bit. Ce genre d'interface
   a v�cu 10 ans si on compte les variantes MFM, RLL, ERLL et ARLL. ESDI,
   d'un autre c�t�, �tait "intelligente": le contr�leur avait souvent
   trois ou quatre puces pour un seul disque, et il y avait un langage de
   haut niveau pour formater une piste, rechercher et transf�rer des
   donn�es. ESDI permettait d'utiliser une densit� d'enregistrement
   variable, ou beaucoup d'autres choses. Bien que pas mal de techniques
   de ESDI aient �t� incorpor�es � IDE, c'est SCSI qui a progressivement
   d�tr�n� ESDI.

  IDE et ATA

   Avec les progr�s de la miniaturisation, les contr�leurs, autrefois sur
   une carte ISA, ont �t� int�gr�s au disque et IDE (Integrated Drive
   Electronics) �tait n�. C'�tait simple, pas cher et assez rapide, si
   bien que les concepteurs du BIOS ont fix� une de ces limitations
   arbitraires dont l'informatique est pleine. Avec 16 t�tes et 1024
   secteurs, la capacit� fut limit�e � 504 Mo. Dans la plus pure
   tradition de l'industrie informatique, cette limitation a �t� ensuite
   contourn�e par des bidouilles inf�mes dans le BIOS. En clair, vous
   devez lire tr�s attentivement la documentation de votre BIOS pour
   savoir de quand il date et quelle taille de disque il autorise.
   Heureusement avec Linux vous pouvez sp�cifier directement au noyau
   (donc sans avoir besoin de passer par le BIOS) les param�tres (CHS) du
   disque. La documentation de Lilo et de Loadlin d�taille comment le
   faire. IDE est synonyme d'ATA, AT Attachements. IDE utilise un
   programmes d'entr�es-sorties (_PIO-mode_) tr�s gourmand en temps de
   calcul qui monopolise le processeur principal. Le taux de transfert
   optimal (th�orique) est de 8,3 Mo/s. IDE ne permet pas l'acc�s direct
   � la m�moire (DMA)

  EIDE, Fast-ATA et ATA-2

   Ces trois termes sont � peu pr�s �quivalents. fast-ATA et ATA-2 sont
   synonymes, mais EIDE comprend ATAPI. ATA-2 est ce qu'il y a de mieux
   actuellement, car plus rapide et autorisant l'acc�s direct � la
   m�moire (DMA). Le taux de transfert maximal est 16,6 Mo/s.

  Ultra-ATA (ou Ultra-DMA)

   Ce nouveau mode DMA est � peu pr�s deux fois plus rapide que l'EIDE
   PIO-Mode 4. Deux disques avec et sans l'Ultra-DMA peuvent �tre mis sur
   la m�me nappe sans p�nalit� pour le plus rapide. L'interface Ultra-DMA
   est compatible au plus bas niveau (au niveau �lectrique) au Fast-ATA,
   y compris pour la longueur minimale des nappes.

  ATAPI

   ATAPI signifie _ATA Packet Interface_ et a �t� con�u mettre des
   c�d�roms sur une interface IDE. Comme l'IDE, il est simple et pas
   cher.

  SCSI

   SCSI signifie _Small Computer System Interface_ et c'est une interface
   g�n�rique qu'on peut utiliser pour brancher des disques, des plateaux
   de disques, des imprimantes, des scanners, des graveurs de c�d�roms,
   ... Le nom est mal choisi dans la mesure o� c'est utilis� dans les PC
   haut de gamme et les stations. Elle convient aux environnements
   multi-t�che.

   L'interface standard a 8 bits de large et peut g�rer 8 p�riph�riques.
   L'interface _wide-SCSI_ a 16 bits de large (elle est donc deux fois
   plus rapide � la m�me fr�quence) et peut g�rer 16 p�riph�riques. La
   carte SCSI est toujours compt�e comme un p�riph�rique, habituellement
   avec le num�ro 7 (les autres �tant num�rot�s de 0 � 6). Le SCSI 32
   bits existe aussi mais il demande en g�n�ral un ensemble de c�bles
   doubles.

   L'ancien standard faisait 5 Mo/s et le nouveau (_fast-SCSI_) 10 Mo/s.
   L'_ultra-SCSI_, connu aussi sous le nom de _fast 20_, r�alise 20 Mo/s
   sur un bus 8 bits. Des voltages plus bas (LVD, pour _Low Voltage
   Differential_) permettent d'atteindre de plus grandes vitesses et
   d'utiliser des c�bles plus longs.

   Le SCSI est plus rapide, mais plus cher que l'(E)IDE. On ne saurait
   assez insister sur l'importance de la terminaison et la qualit� des
   c�bles. Les disques SCSI sont aussi en g�n�ral de meilleure qualit�
   que les disques IDE. Souvent on peut les brancher et les d�brancher "�
   chaud" (sans couper l'alimentation), ce qui est surtout utile si on a
   plusieurs ordinateurs (pour pouvoir transporter les disques d'un
   ordinateur � un autre).

   Parmi les documents � consulter sur le SCSI, le SCSI-HOWTO et la Foire
   Aux Questions (FAQ) SCSI sont vivement recommand�s.

   Un autre avantage du SCSI est qu'on peut connecter facilement des
   lecteurs de DAT pour sauvegarder des donn�es, ainsi que certaines
   imprimantes ou scanners. Il est m�me possible de l'utiliser comme un
   r�seau ultra-rapide entre ordinateurs qui partagent des p�riph�rique
   SCSI. C'est cependant non-trivial en particulier pour assurer la
   coh�rence de la m�moire tampon des deux cartes SCSI.

3.5 C�bles et nappes

   Ce n'est pas un cours de hardware mais certaines informations sur les
   c�bles sont n�cessaires. Cette pi�ce si simple de l'�quipement est
   souvent la cause de bien des probl�mes. Aux vitesses actuelles il faut
   tenir compte de son imp�dance, et sans un minimum de pr�cautions on
   risque des dysfonctionnement ou bien la panne compl�te. Certains
   adaptateurs SCSI sont plus sensibles que d'autres � la qualit� des
   c�bles.

   Les c�bles blind�s sont bien s�r meilleurs (ils sont prot�g�s des
   interf�rences �lectromagn�tiques) mais beaucoup plus chers. Avec un
   peu d'habilet� vous obtiendrez de bon r�sultats sur un c�ble non
   blind�.

     * Pour le Fast-ATA et l'Ultra-ATA, la longueur maximale de la nappe
       est 45 cm. Les nappes des deux ports IDE sont souvent connect�es,
       donc elle comptent pour _un seul_ c�ble. Dans tous les cas les
       nappes IDE doivent �tre aussi courtes que possible. Si vous avez
       des plantages incompr�hensibles ou des changements spontan�s de
       donn�es, examinez votre c�blage. Essayer un mode PIO moins �lev�
       (entre 1 et 4) ou d�connectez la seconde nappe si le probl�me
       persiste.
     * Utilisez le moins de c�ble possible, mais n'oubliez pas la
       s�paration de 30cm minimum entre deux p�riph�riques ultra SCSI.
     * �vitez les empilements entre la nappe et le disque, branchez la
       prise de la nappe directement sur le disque.
     * Utilisez la bonne terminaison pour les p�riph�riques SCSI et � la
       bonne position, c'est-�-dire aux deux extr�mit�s de la cha�ne
       SCSI. Souvenez-vous que l'adaptateur peut avoir une
       auto-terminaison: dans ce cas, il suffit de v�rifier que l'autre
       extr�mit� est bien termin�e.
     * Ne m�langez pas les c�bles blind�s et non blind�s, n'enroulez pas
       les c�bles autour du m�tal, �vitez de placer les c�bles trop pr�s
       des parties m�talliques. Cela peut cr�er des diff�rences
       d'imp�dance qui � leur tour entra�nent la r�flexion des signaux et
       augmentent le bruit sur le c�ble. Avec des contr�leurs
       multi-canaux le probl�me se pose de fa�on plus aigu� encore. On
       peut essayer de mettre du plastique autour des c�bles pour �viter
       une trop grande proximit� avec les �l�ments m�talliques.

3.6 Adaptateurs

   C'est l'autre extr�mit� de l'interface du disque, la partie connect�e
   � un bus de la carte-m�re. La vitesse du bus doit �tre assez �lev�e
   pour ne pas �tre une limitation par rapport � celle du disque. Mettre
   une rang�e de disques RAID-0 sur une carde ISA serait du g�chis (car
   le bus ISA est trop lent). La plupart des machines actuelles ont un
   bus PCI 32 bits avec un d�bit de 132 Mo/s: dans un proche futur au
   moins, la vitesse du bus ne sera pas un facteur limitant sur ces
   machines.

   Comme l'�lectronique a migr� vers l'int�rieur des disques, ce qui
   reste et qui constitue l'interface E(IDE) est ridiculement petit:
   souvent c'est int�gr� au contr�leur du bus PCI. Un adaptateur SCSI est
   plus complexe et comprend souvent un petit processeur: il est donc
   plus cher et n'est pas inclus dans le contr�leur PCI. En contrepartie,
   il d�charge le processeur de certains calculs lors des acc�s disque.

   Certains adaptateurs SCSI comportent m�me une m�moire cache et de
   l'intelligence pour anticiper les d�cisions du syst�me d'exploitation.
   Mais le r�sultat d�pend fortement du syst�me d'exploitation utilis�.
   Linux a de son c�t� tant d'optimisations que le gain est souvent assez
   faible.

   Mike Neuffer, qui a �crit les pilotes pour les contr�leurs DPT, assure
   que ces contr�leurs sont assez intelligents pour obtenir d'excellentes
   perfomances pourvu qu'ils aient suffisament de m�moire cache, et que
   les gens qui n'ont pas obtenu de gain de perfomances significatif avec
   des contr�leurs plus �labor�s n'utilisent pas assez bien le
   contr�leur.

3.7 Syst�mes multi-canaux

   Pour augmenter les performances globales il faut identifier les
   facteurs limitants et les �liminer. Dans certains cas, avec un grand
   nombre de disques connect�s, il est int�ressant d'avoir plusieurs
   contr�leurs travaillant en parall�le, aussi bien pour le SCSI que pour
   l'IDE (les cartes m�res ont souvent deux canaux IDE). Bien s�r Linux
   sait en tirer profit.

   Certains contr�leurs RAID offrent 2 ou 3 canaux et c'est int�ressant
   de r�partir la m�moire de masse entre plusieurs canaux. Autrement dit,
   avec deux disques SCSI que vous voulez RAID-er et un contr�leur � deux
   canaux, placez un disque sur chaque canal.

3.8 Syst�mes multi-cartes

   On peut avoir du SCSI et du IDE sur la m�me machine, mais aussi
   plusieurs contr�leurs SCSI. V�rifiez dans le SCSI-HOWTO quels
   contr�leurs vous pouvez combiner. Sans doute vous devrez indiquer au
   noyau qu'il doit juste d�tecter un contr�leur au d�marrage (l'autre
   contr�leur sera d�tect� et utilis� plus tard). Voyez la documentation
   de Lilo et du SCSI pour plus de d�tails.

   Les syst�mes � plusieurs contr�leurs peuvent offrir un gain de vitesse
   appr�ciable si on configure bien les disques, sp�cialement en mode
   RAID0. Pour bien parall�liser les disques et les contr�leurs, ajoutez
   les disques dans le bon ordre pour le driver md. Si le contr�leur 1
   est connect� aux disques sda et sdb et le contr�leur 2 aux disques sdc
   et sdd, ajoutez les disques dans l'ordre sda - sdc - sdb - sdd, ainsi
   une lecture ou �criture concernant plus d'un cluster se r�partira le
   plus souvent sur 2 contr�leurs.

   La m�me m�thode s'applique aux disques IDE. La plupart des
   cartes-m�res ont 4 ports IDE:

     * hda ma�tre primaire
     * hdb esclave primaire
     * hdc ma�tre secondaire
     * hdd esclave secondaire

   avec les deux disques primaires sur la m�me nappe, et les deux disques
   secondaires sur l'autre nappe. Il faut donc les concat�ner dans
   l'ordre hda - hdc - hdb - hdd afin de parall�liser au maximum selon
   les deux canaux.

3.9 Comparatif de vitesse

   Les tables suivantes donnent des vitesses indicatives (rappel: il
   s'agit de vitesses _th�oriques_ maximales).

  Contr�leurs

IDE             :       8.3 - 16.7
Ultra-ATA       :       33

SCSI            :
                        Largeur du bus (bits)

Vitesse du Bus (MHz)    |        8      16      32
--------------------------------------------------
 5                      |        5      10      20
10  (fast)              |       10      20      40
20  (fast-20 / ultra)   |       20      40      80
40  (fast-40 / ultra-2) |       40      80      --
--------------------------------------------------

  Types de bus


ISA             :       8-12
EISA            :       33
VESA            :       40    (Parfois pouss� � 50)

PCI
                        Largeur de bus (bits)

Vitesse du Bus (MHz)    |       32      64
--------------------------------------------------
33                      |       132     264
66                      |       264     528
--------------------------------------------------

3.10 Jeux de tests (Benchmarks)

   C'est un sujet tr�s, tr�s d�licat et je ne m'engagerai que tr�s
   prudemment sur ce terrain min�. Il est tr�s difficile de faire des
   tests comparables et significatifs. Mais que �a ne d�courage pas ceux
   qui voudront essayer ...

   On peut utiliser les benchmarks pour un diagnostic du syst�me, pour
   voir s'il est aussi rapide qu'il le devrait �tant donn� ses
   composantes. Ainsi en passant d'un syst�me de fichiers tout simple au
   RAID, vous attendrez une acc�l�ration significative, donc une perte de
   performances vous informera que quelque chose d�co^H^H^H^H ne va pas.

   N'essayez pas de bricoler votre propre jeu de test, utilisez plut�t
   iozone et bonnie, et lisez la documentation tr�s attentivement. Plus
   d'info dans la prochaine version du HOWTO.

3.11 Comparaisons

   Le SCSI offre de meilleures performances que l'EIDE, mais cela se
   paye. La terminaison est plus complexe mais rajouter un disque n'est
   pas tr�s difficile. Avoir plus de 4 (plus de 2 dans certains cas)
   disques IDE peut �tre compliqu�, alors que le wide-SCSI supporte
   jusqu'� 15 disques par adaptateur (plus encore pour les contr�leurs
   multi-canaux).

   Vous avez besoin d'un IRQ par contr�leur SCSI, chaque contr�leur
   pouvant g�rer jusqu'� 15 disques. En revanche, vous avez besoin d'un
   IRQ par disque IDE, ce qui peut g�n�rer des conflits.

   RLL et MFM sont trop vieux, lents et malpratiques pour �tre d'un
   utilit� quelconque.

3.12 Perspectives

   Le SCSI-3 est en pr�paration. Des disques plus rapides sont annonc�s,
   et r�cemment un sp�cification monstre � 80 Mo/s sur un bus de 16 bits
   a �t� propos�e.

   Certains constructeurs ont annonc� des mat�riels SCSI-3 mais c'est
   pr�matur� car le standard n'est pas encore publi�. Le point de
   saturation du bus PCI se rapproche. Actuellement la limite du bus PCI
   64 bits � 33 MHz est 256 Mo/s, mais les futurs bus � 66 MHz grimperont
   � 528 Mo/s.

   Une autre tendance est que l'espace disque est de plus en plus grand.
   On peut actuellement mettre 55 Go sur un seul disque, mais c'est
   encore assez cher. Le meilleur rapport espace/prix se situe autour de
   8 Go et augmente contin�ment. L'introduction du DVD aura un grand
   impact dans un futur proche, avec 20 Go sur un seul disque on peut
   envisager m�me l'image int�grale des plus grands sites FTP. La seule
   chose certaine est que m�me si les disques ne sont pas mieux, ils
   seront plus gros.

   Note: J'avais �crit dans ce HOWTO que la vitesse maximale des c�d�roms
   �tait 20x � cause de probl�mes de stabilit� m�canique, mais peu apr�s
   le premier c�d�rom 24x �tait disponible ... actuellement vous pouvez
   acheter un 40x et sans aucun doute des vitesses sup�rieures seront
   atteintes.

3.13 Recommandations

   A mon avis EIDE ou Utra-DMA est mieux pour commencer sur une machine
   personnelle, sp�cialement si vous utilisez MS-DOS. Si vous voulez
   �tendre votre syst�me plus tard ou l'utiliser comme serveur, il est
   fortement recommand� d'utiliser des disques SCSI. Actuellement le
   wide-SCSI est l�g�rement plus cher. Le SCSI standard a un bon rapport
   qualit�-prix. Il existe un bus SCSI diff�rentiel qui permet une plus
   grande longueur de c�ble, mais il est tellement plus cher qu'on ne
   doit pas le recommander aux utilisateurs normaux.

   En plus des disques vous pouvez ajouter des scanners et des
   imprimantes sur un bus SCSI.

   Gardez � l'esprit que toute extension de votre syst�me augmente la
   consommation d'�lectricit�, et assurez-vous que l'alimentation et le
   refroidissement restent suffisants. Beaucoup de disques SCSI ont une
   option de d�marrage en s�quence adapt� aux grands syst�mes. Voir aussi
   Chaleur et Consommation

4. Consid�rations diverses

   Avec le PC familial, un utilisateur r�cemment converti � Linux
   cherchera surtout � obtenir les meilleures performances pour un
   mat�riel donn�. Quelqu'un qui ach�te une machine pour un usage
   sp�cifique (comme un fournisseur d'acc�s � Internet) cherche au
   contraire � se procurer le mat�riel en fonction de ses besoins. Ce
   HOWTO couvre les deux situations.

   De mani�re g�n�rale, le mieux est d'avoir autant de disques que
   possible, mais on ne peut pas en rajouter ind�finiment et le co�t est
   aussi un facteur. A taille totale �gale, plus il y a de partitions et
   de disques, plus la maintenance est compliqu�e.

4.1 Usage des syst�mes de fichiers

   Les diff�rentes parties du FSSTND n'ont pas les m�mes exigences en
   terme de vitesse, de taille et de fiabilit�. Casser la racine / est
   p�nible mais peut �tre facilement r�par�, casser /var/spool/mail c'est
   une autre histoire. Voici un bref r�sum� des principales parties d'un
   syst�me de fichiers. Notez que c'est indicatif, qu'on peut tr�s bien
   avoir des binaires dans /etc ou /lib et des librairies dans bin, etc.

  Swap

   (ndT: le swap est une partie du disque utilis�e pour prolonger la
   m�moire vive de la machine. Il se comporte donc exactement comme de la
   m�moire vive suppl�mentaire, mais en 1000 fois plus lent)

   _Vitesse_
          Maximum! Si toutefois vous d�pendez trop du swap, achetez plus
          de m�moire vive. Attention au fait que sur la plupart des
          cartes m�res le cache ne marchera pas au-del� de 128 Mo.

   _Taille_
          Entre 1 fois et 2 fois celle de la m�moire vive. 4 Mo + 4 Mo
          (m�moire + swap) suffisent pour un syst�me minimaliste et 16 Mo
          + 40 Mo permettent d'�tre � l'aise.

          Attention � prendre en compte le type d'applications que vous
          utilisez. Pour faire du calcul formel ou du ray-traycing il se
          peut que 128 Mo de m�moire et autant de swap soient
          n�cessaires.

          Autre raison de ne pas l�siner sur la taille du swap: certains
          programmes ne lib�rent pas compl�tement la m�moire qu'ils ont
          allou�e, causant ce qu'on appelle des fuites de m�moire. La
          m�moire n'est pas lib�r�e, m�me quand le programme s'arr�te.
          Lorsque la m�moire vive et le swap sont pleins, il n'y a plus
          qu'� red�marrer. Heureusement ce genre de programmes est peu
          fr�quent, mais avoir beaucoup de swap vous donne de la marge.

          Certains programmes bloquent leurs pages en m�moire vive (on ne
          peut donc pas les swapper). Ce peut �tre pour des raisons de
          s�curit� ou de performance (par exemple pour un syst�me temps
          r�el). Bien s�r de tels programmes, en occupant de la m�moire
          qui ne peut �tre swapp�e, font que le syst�me commence �
          utiliser le swap plus t�t que pr�vu.

          Le manuel de mkswap (man 8 mkswap) explique que chaque
          partition de swap ne doit pas exc�der 128 Mo sur une machine
          32-bit et 256Mo sur une machine 64-bit.

   _Fiabilit�_
          Moyenne. En cas de probl�me vous le savez assez vite et vous
          pouvez perdre le travail en cours. Vous sauvegardez souvent,
          n'est-ce pas ?

   _Note 1_
          Linux permet de b�tir un swap � cheval sur plusieurs disques.
          Taper man 8 swapon pour les d�tails. Cepandant, un swap r�parti
          sur plusieurs disques est souvent plus lent.

          L'entr�e dans le fichier /etc/fstab doit ressembler �:

/dev/sda1       swap            swap    pri=1           0       0
/dev/sdc1       swap            swap    pri=1           0       0

          Le fichier fstab est _tr�s_ sensible au formatage utilis�, donc
          lisez attentivement la page de man et ne copie-pestez pas les
          lignes pr�c�dentes.

   _Note 2_
          Certains utilisent un disque de m�moire vive (RAM disk) comme
          m�moire swap. Mais comme l'usage du swap est d'augmenter la
          m�moire vive et qu'un RAM disk diminue la quantit� de m�moire
          vive disponible (en particulier pour le cache disque), cette
          solution est � proscrire.

   _Note 2bis_
          Il y a une exception: sur un certain nombre de cartes-m�res mal
          con�ues, le cache externe ne peut pas cacher toute la m�moire
          vive qui peut �tre adress�e. Ces cartes-m�res peuvent supporter
          128 Mo, mais seuls les premiers 64 Mo b�n�ficieront du cache.
          Dans ces conditions, les performances seront am�lior�es si on
          utilise les 64 Mo restants comme un RAMdisk pour le swap ou le
          stockage temporaire.

  Stockage temporaire(/tmp and /var/tmp)

   _Vitesse_
          Tr�s �lev�e. Sur un disque ou une partition s�par�e, cela
          r�duira la fragmentation, mais de toute fa�on ext2fs fragmente
          tr�s peu.

   _Taille_
          Difficile � dire. A la maison quelques Mo suffisent mais sur un
          serveur, certains utilisateurs y stockent leurs fichiers de
          mani�re � �chapper aux quotas et au contr�le, et cette
          partition peut grandir d�mesur�ment. Disons donc: entre 8 et 32
          Mo � la maison, 128 Mo pour un petit serveur et jusqu'� 500 Mo
          (la machine utilis� par l'auteur sert 1100 utilisateurs avec un
          r�pertoire /tmp de 300 Mo). Gardez un oeil sur ces r�pertoires,
          pour les fichiers cach�s ou bien trop vieux. Attendez-vous un
          de ces jours � devoir retailler vos partitions � cause d'un
          /tmp trop petit.

   _Fiabilit�_
          Faible. Souvent les programmes �vitent de planter et produisent
          le bon message d'erreur quand ces r�pertoires sont pleins ou
          provoquent une erreur. Des erreurs de fichiers al�atoires sont
          bien s�rs plus s�rieuses, mais c'est le cas pour toutes les
          partitions !

   _Fichiers_
          Princicipalement de petits fichiers � dur�e de vie assez
          courte. Les programmes bien �crits effacent leurs fichiers dans
          /tmp mais si une erreur survient � ce moment-l� ils ne plantent
          pas, donc de "vieux" fichiers peuvent tra�ner dans /tmp. Avec
          la plupart des distributions, on a la possibilit� d'effacer
          tout le contenu de /tmp au d�marrage.

   _Note 1_
          Dans le FSSTND il y a une note sur la possibilit� de mettre
          /tmp dans un disque de m�moire vive. Cependant, pour les m�mes
          raisons que pour le swap, ce n'est pas recommand�. Comme �a a
          d�j� �t� dit, n'utilisez pas de flash RAM pour ces r�pertoires.
          Gardez en t�te que les fichiers de /tmp sont effac�s au
          red�marrage, avec certaines distributions.

   _Note 2_
          Dans les vieux syst�mes on trouve un r�pertoire /usr/tmp mais
          on recommande de ne pas l'utiliser. Pour les vieux programmes,
          on en a fait un lien symbolique vers les autres aires de
          stockage temporaire.

  Queues (/var/spool/news and /var/spool/mail)

   _Vitesse_
          Elev�e, surtout pour les gros serveurs de news. Pour les queues
          d'impression: lente. Pour les news on peut envisager du RAID0.

   _Taille_
          Pour les seveurs de news et de mail: d�pend des besoins. Pour
          un seul utilisateur quelques Mo suffisent, si on ne part pas en
          vacances en �tant abonn� � 10 mailing lists ... (La machine que
          j'utilise au travail a 100 Mo pour /var/spool tout entier)

   _Fiabilit�_
          Mail: tr�s haute, news: moyenne, queue d'impression: basse. Si
          votre mail est tr�s important (mais n'est-ce pas le cas ?)
          songez � une solution RAID.

   _Fichiers_
          D'habitude un grand nombre de fichiers de quelques Ko, mais les
          fichiers d'une queue d'impression peuvent �tre assez gros.

   _Note_
          Certaines documentations des news sugg�rent de mettre tous les
          fichiers .overview dans un disque diff�rent de celui des news.
          Voir les FAQs pour plus d'informations. La taille de ces
          fichiers est entre 3 et 10 pourcents du total.

  R�pertoires utilisateurs (/home)

   _Vitesse_
          Moyenne. Certains programmes (comme les client des news) font
          de fr�quentes mises � jour dans les r�pertoires des
          utilisateurs, ce qui peut avoir une importance s'il y a
          beaucoup d'utilisateurs. Pour les petits syst�mes la vitesse
          n'est pas critique.

   _Taille_
          A vous de voir ! Avec certains fournisseurs on paie selon la
          place disque, donc c'est une question de gros sous. De grands
          syst�mes comme nyx.net (service Internet gratuit avec le mail,
          les news et la Toile) marchent bien avec une taille sugg�r�e de
          100 Ko par utilisateur et 300 Ko au grand maximum. Les
          fournisseurs commerciaux offrent autour de 5 Mo par
          utilisateur.

          Si vous �crivez des livres ou si vous programmez, les besoins
          augmentent vite.

   _Fiabilit�_
          Variable. Perdre /home sur un syst�me personnel est ennuyeux,
          mais recevoir 2000 coups de fils d'utilisateurs qui se
          plaignent que leur r�pertoire a disparu est plus qu'ennuyeux.
          Pour certains c'est vital. Vous faites des sauvegardes
          r�guli�res, n'est-ce pas ?

   _Fichiers_
          A vous de voir. Le minimum des fichiers de d�marrage de chaque
          utilisateur est une douzaine de fichiers pour environ 5 Ko.

   _Note 1_
          Vous pouvez envisager le RAID pour la vitesse ou la fiabilit�.
          Si vous voulez une vitesse et une fiabilit� extr�me, vous
          devriez envisager une autre solution logicielle et mat�rielle
          (serveurs haut-de-gamme, syst�me avec tol�rance aux pannes,
          etc).

   _Note 2_
          Les brouteurs Web utilisent souvent un cache local qui peut
          prendre beaucoup de place et provoquer beaucoup d'activit�
          disque. Il y a plusieurs moyens d'�viter cela, voir R�pertoires
          Utilisateurs et WWW.

   _Note 3_
          La tendance naturelle des utilisateurs est d'utiliser au
          maximum l'espace disque qu'on leur alloue. Le syst�me de Quotas
          Linux permet de limiter le nombre de blocs et d'inodes qu'un
          seul utilisateur peut allouer par syst�me de fichiers. Voir le
          Linux Quota mini-HOWTO

  Ex�cutables ( /usr/bin et /usr/local/bin)

   _Vitesse_
          Lente. La vitesse de chargement d'un binaire n'est pas
          critique, j'en veux pour t�moin les bonnes performances des
          syst�mes "live" sur un CDROM.

   _Taille_
          200 Mo devraient suffire. Un serveur � usages multiples devrait
          peut-�tre r�server 500 Mo pour anticiper la croissance.

   _Fiabilit�_
          Basse. Les binaires essentiels sont en g�n�ral dans /bin et
          /sbin. Si l'on perd tous les binaires, c'est p�nible car il
          faut tout r�installer, mais pas dramatique.

   _Fichiers_
          La plupart entre 10 et 100 Ko. Certains assez gros (emacs ...)

  Librairies (/usr/lib and /usr/local/lib)

   _Vitesse_
          Moyenne. On trouve l� plein de choses, des fontes comme des
          librairies dynamiques. Souvent les fichiers sont charg�s en
          entier et donc une vitesse suffisante est n�cessaire.

   _Taille_
          Variable. C'est l� par exemple que les traitement de texte
          stockent leurs dizaines de m�gas de fontes et d'exemples. Le
          peu de personnes qui m'ont contact� m'ont parl� de 70 Mo, mais
          une installation Debian 1.2 compl�te peut prendre plus de 250
          Mo. Parmi les plus gros consommateurs de place disque: GCC,
          Emacs, TeX/LaTeX, X11 et perl.

   _Fiabilit�_
          Basse. Comme pour les ex�cutables.

   _Fichiers_
          Assez gros avec un odre de grandeur de 1 Mo.

   _Note_
          Pour des raisons historiques certains programmes (comme GCC
          dans /usr/lib/gcc/lib) stockent des ex�cutables dans les
          r�pertoires de librairies.

  Racine (/)

   _Vitesse_
          Assez lent: il n'y a l� que le minimum, et la plupart des
          programmes ne sont lanc�s qu'au d�marrage.

   _Taille_
          Assez petit. Cepandant c'est une bonne id�e de garder quelques
          fichiers et utilit�s de d�pannage et plusieurs versions du
          noyau. 20 Mo devraient suffire.

   _Fiabilit�_
          Elev�e. Une panne de la racine peut �tre relativement co�teuse
          en temps et en cheveux arrach�s. Avec de la pratique vous
          pourrez faire cela en un heure, mais si vous avez l'habitude de
          ce genre de choses c'est que quelque chose ne va pas.

          Naturellement, vous avez une disquette de secours ? Et vous
          l'avez mise � jour r�guli�rement ? Il y a des disquettes toutes
          faites et des utilitaires de cr�ation de disquette de secours.
          Y passer un peu de temps peut vous �pargner de devenit un
          expert en r�paration de la partition racine.

   _Note 1_
          Si vous avez plein de disques, pourquoi ne pas mettre une
          partition de boot de secours sur un disque physiquement
          diff�rent de celui sur lequel vous d�marrez habituellement ? Le
          peu d'espace que �a vous co�tera sera amplement compens� par le
          temps gagn� en cas de panne.

   _Note 2_
          Pour la simplicit� comme pour le d�pannage, il n'est pas
          recommand� de mettre la partition racine sur un syst�me RAID
          niveau 0. Si vous utilisez RAID pour votre partition racine, il
          faut mettre l'option md pour votre noyau de secours.

   _Note 3_
          Pour d�marrer avec Lilo il est important que les fichiers
          essentiels au d�marrage r�sident enti�rement dans les 1023
          premiers cylindres. Ce qui comprend le noyau et les fichiers du
          r�pertoire /boot.

  DOS, etc.<

   Au risque de para�tre h�r�tique j'ai inclus ce paragraphe au sujet
   duquel beaucoup ont des r�action vives. Malheureusement pas mal de
   disques sont livr�s avec des outils d'installation et de maintenance
   bas� sur ces syst�mes et il faut en tenir compte.

   _Vitesse_
          Tr�s lente. Les syst�mes en question ne sont pas r�put�s pour
          leur vitesse donc il y a peu d'int�r�t � utiliser des disques
          dernier cri. Le multit�che ou le multithread ne sont pas
          disponibles, donc les possibilit�s des disques SCSI ne sont pas
          pleinement exploit�es. Un vieux disque IDE devrait faire
          l'affaire. Notons que Windows 95 et NT supportent le
          multi-t�ches et devraient donc mieux profiter des
          caract�ristiques du SCSI.

   _Taille_
          La compagnie qui produit ces syst�mes n'est pas r�put�e pour
          �crire des programmes petits et optimis�s, attendez-vous � y
          consacrer plusieurs dizaines de Mo. Avec une vieille version de
          DOS ou Windows �a peut tenir dans 50 Mo.

   _Fiabilit�_
          Ha-ha. Comme une cha�ne a la force de son maillon le plus
          faible, vous pouvez utiliser un vieux disque. Comme l'OS est
          plus facilement susceptible de s'auto-d�truire que le disque,
          vous apprendrez sans doute ici l'importance des sauvegardes de
          secours.

          Dit autrement: "Votre mission, allez-vous l'accepter, est de
          garder cette partition en �tat de servir. Cette mise en garde
          s'auto-d�truira dans 10 secondes ..."

          On m'a demand� r�cemment de justifier mes prises de positions
          dans ce paragraphe. D'abord je m'excuse mais je n'appelle pas
          DOS et Windows des syst�mes d'exploitation. Ensuite il y a des
          implications l�gales � prendre en consid�ration. Je ne donnerai
          au lecteur que quelques mots-cl�s: DOS 4.0, DOS 6.x et divers
          utilitaires de compression disque dont le nom devrait rester
          secret.

4.2 Explication des termes

   Bien s�r le plus rapide est le mieux mais souvent le joyeux
   installateur de Linux a plusieurs disques de vitesse et de qualit�
   variable. Bien s�r ce document pour rester utile � tous doit �tre
   g�n�ral et ne saurait envisager tous les cas particuliers. M�me ainsi
   il y a quelques d�tails � retenir:

  Vitesse

   C'est un m�lange de plusieurs termes: charge du processeur principal,
   temps de mise en place du transfert, temps d'acc�s et taux de
   transfert. Il n'y a pas d'optimum fix� mais souvent le prix est le
   facteur d�terminant. La charge processeur varie uniquement pour les
   disques IDE (car c'est le processeur principal qui pilote le disque),
   et pour les SCSI elle est toujours assez faible. Le temps d'acc�s est
   assez petit, quelques millisecondes. Il intervient assez peu si on
   utilise la queue des commandes SCSI, on peut alors lancer d'autres
   commandes pendant que les premi�res attendent leur r�ponse et le bus
   est occup� tout le temps au mieux. Dans le cas des serveurs de news,
   qui ont un grand nombre de petits fichiers, le temps d'acc�s peut �tre
   avoir plus d'influence sur la vitesse globale.

   Les deux principaux param�tres sont:

   _Temps d'acc�s_
          Habituellement on donne le temps moyen pris par la t�te de
          lecture pour aller d'une position � une autre au hasard. Ce
          param�tre a plus d'importance s'il y a beaucoup de petits
          fichiers. Il y a aussi un petit d�lai avant que le secteur
          d�sir� tourne et se retrouve en face de la t�te. Ce d�lai est
          proportionnel � la vitesse angulaire. Des valeurs courantes de
          vitesse angulaire sont 4500, 5400 et 7200 tours/min. Les
          disques tournant plus vite sont donc plus rapides, mais ils
          co�tent plus chers, sont parfois bruyants et g�n�rent de la
          chaleur, param�tre qui compte si vous avez toute une rang�e de
          disques. Avec les tous r�cents disques � 10000 tours/min les
          besoins de refroidissement sont encore plus grands et des
          sch�mas d'a�ration minimale sont donn�s.

   _Taux de transfert_
          En Mo/s. Ce param�tre est plus important si on a peu de grands
          fichiers. A densit� �gale, la vitesse de transfert est
          proportionnelle � la vitesse angulaire.

   Il est important de lire les sp�cifications des disques tr�s
   attentivement, et de noter que le taux de transfert maximum est donn�
   comme le taux de transfert entre la m�moire cache du disque et la
   m�moire principale, et _pas_ comme le taux de transfert moyen entre le
   disque et la m�moire principale. Voir aussi Consommation et Chaleur.

  Fiabilit�

   Bien s�r personne ne voudrait d'un disque pas tr�s fiable. On ferait
   mieux de consid�rer les vieux disques comme non fiables. Pour le RAID
   il est sugg�r� d'utiliser un ensemble de disques diff�rents de telle
   sorte que les pannes simultan�es soient moins probables.

   Autant que je sache, je n'ai connu qu'un cas d'un syst�me de fichiers
   totalement foutu, mais dans ce cas un mat�riel instable semblait la
   cause des probl�mes.

   Les disques ne sont pas chers de nos jours et les gens sous-estiment
   toujours la valeur du contenu de leurs disques durs. Si vous avez
   besoin de mat�riel fiable, remplacez vos vieux disques et gardez des
   roues de secours. Un disque peut marcher plus ou moins en continu
   pendant des ann�es, mais ce qui tue un disque c'est souvent en fin de
   compte les variations de tension.

  Fichiers

   La taille moyenne des fichiers est importante pour d�cider les bons
   param�tres du disque. Avec beaucoup de petits fichiers c'est le temps
   d'acc�s qui compte, et avec peu de gros fichiers c'est plut�t le taux
   de transfert. La queue des commandes SCSI est tr�s bien adapt�e � la
   gestion de beaucoup de petits fichiers, tandis que pour le taux de
   transfert EIDE et SCSI sont � peu pr�s �quivalents.

4.3 Technologies

   Quelles sont les technologies disponibles et qu'est-ce que leur choix
   implique en terme de vitesse, fiabilit�, consommation, flexibilit�,
   facilit� d'usage et complexit� ?

  RAID

   C'est une m�thode pour augmenter la fiabilit� ou la vitesse ou les
   deux en utilisant plusieurs disques en parall�le. Ainsi les temps
   d'acc�s et taux de transferts sont diminu�s. Avec des miroirs et des
   v�rifications (checksums) on peut am�liorer la fiabilit�. Ils sont un
   bon choix pour de gros serveurs mais pour un PC autant tuer une mouche
   au pistolet laser. Voir les documents et FAQs sur ce sujet.

   Avec Linux on peut utiliser un syst�me RAID soit logiciel (le module
   md du noyau) soit mat�riel avec un contr�leur support�, qu'il soit
   PCI-SCSI ou SCSI-SCSI. Une solution mat�rielle est plus rapide, mais
   bien s�r plus ch�re.

   Les contr�leurs SCSI-SCSI sont d'habitude r�alis�s comme un ensemble
   de disques et un contr�leur, communiquant entre eux par un second bus
   SCSI et qui se connectent au bus SCSI. De l'ext�rieur, l'ensemble se
   comporte comme un seul disque SCSI. Mais cette connexion au bus SCSI
   peut �tre un facteur limitant pour les performances. Un avantage
   significatif de ce genre de mat�riel est pour les gens qui ont de
   grands ensembles de disques durs: comme le nombre d'entr�es SCSI dans
   le r�pertoire /dev est limit�, cette solution permet d'utiliser
   plusieurs disques avec un seul fichier de p�riph�rique.

   Les contr�leurs PCI-SCSI, comme leur nom l'indique, sont connect�s au
   bus PCI qui est plus rapide qu'un bus SCSI. Ces contr�leurs ont besoin
   de drivers sp�ciaux mais ils offrent du coup la possibilit� de
   configurer le RAID � travers le r�seau, ce qui simplifie
   l'administration.

   Actuellement seules quelques familles de cartes PCI-SCSI sont
   support�es par Linux.

   _DPT_
          Les plus anciens et les plus matures sont les contr�leurs de
          DPT parmi lesquels le SmartCache I/III/IV et le SmartRAID
          I/III/IV. Ces contr�leurs sont support�s par le pilote EATA-DMA
          du noyau standard. Cette soci�t� a aussi une page d'information
          qui d�crit certains aspects des technologies RAID et SCSI en
          plus de l'information sur leurs produits.

          On peut consulter les page de l'auteur des pilotes pour
          contr�leurs DPT sur SCSI et sur DPT.

          Ces contr�leurs ne sont pas les plus rapides mais leur
          fiabilit� n'est plus � prouver.

   _ICP-Vortex_
          Tr�s r�cemment des contr�leurs de ICP-Vortex offrant jusqu'� 5
          canaux ind�pendants et un mat�riel tr�s rapide bas� sur la puce
          i960. Le pilote a �t� �crit par le fabricant lui-m�me, qui
          prouve ainsi qu'il soutient Linux.

   _DAC-960_
          Encore en b�ta-version. Plus d'information dans un futur
          proche.

   Les contr�leurs SCSI-SCSI sont de petits ordinateurs, souvent avec une
   quantit� appr�ciable de m�moire vive. Ils se pr�sentent du point de
   vue ext�rieur comme un disque �norme, rapide et fiable. Ils n'ont donc
   pas besoin de pilote particulier (en plus de celui de la carte SCSI
   principale). Certains de ces contr�leurs ont une option pour parler �
   plusieurs adresses simultan�ment. D'habitude ils sont configur�s gr�ce
   � une interface ou � un �mulateur de terminal vt100 connect� � leur
   interface s�rie.

   R�cemment j'ai appris que Syred faisait aussi des contr�leurs
   SCSI-SCSI support�s par Linux. Je n'ai pas plus d'information mais on
   peut regarder sur leur site: www.syred.com

   Je ne donne ici qu'un rapide aper�u du RAID qui a beaucoup de niveaux
   et de variantes. Le lecteur int�ress� est invit� � consulter la FAQ
   RAID.

     * Le mode RAID _0_ n'est pas redondant du tout mais offre le plus de
       vitesse. Les donn�es sont r�parties sur plusieurs disques et les
       op�rations de lecture/�criture se font en parall�le. D'un autre
       c�t�, si un disque a une panne tout est fichu. Ai-je d�j�
       mentionn� les sauvegardes ?
     * Le mode RAID _1_. C'est la m�thode la plus primitive pour obtenir
       de la redondance: les donn�es sont copi�es sur chaque disque.
       C'est bien s�r un immense g�chis mais on a un grand avantage: un
       temps moyen d'acc�s tr�s court. En effet les ordre de lecture sont
       envoy�s � tous les disques et c'est le premier � r�pondre qui
       gagne. Le taux de transfert n'est pas significativement plus �lev�
       qu'avec un seul disque, mais en lisant une piste diff�rente sur
       chaque disque on peut parfois gagner du temps. Si vous n'avez que
       2 disques c'est la seule fa�on d'avoir de la redondance.
     * Les modes RAID _2_ et _4_ ne sont pas tr�s courants et on n'en
       parlera pas ici.
     * Le mode RAID _3_ utilise plusieurs disques (au moins 2) pour
       mettre des donn�es r�parties comme en RAID 0. Il utilise aussi des
       disques redondants pour stocker le OU exclusif des donn�es des
       disques de donn�es. Si le disque redondant tombe en panne, le
       syst�me peut continuer � fonctionner sans probl�me. Si c'est un
       disque de donn�es qui crashe, le syst�me peut r�cup�rer les
       donn�es � partir des disques redondants et des autres. Une panne
       double met le syst�me hors-service. Le mode RAID 3 ne fait du sens
       qu'avec au moins 2 disques de donn�es et un pour la redondance. Il
       n'y a pas de limite th�orique, mais la probabilit� de panne
       augmente avec le nombre de disques. La limite habituelle est de 5
       � 7 disques. Comme toutes les op�rations d'�criture doivent �tre
       r�percut�es sur le disque redondant, la vitesse globale en
       �criture d'un ensemble RAID 3 est celle de son disque redondant.
       La vitesse en lecture est celle d'un syst�me RAID 0 ayant autant
       de disques que le RAID 3 a de disques non redondants. La vitesse
       chute s�v�rement lorsque l'ensemble doit restaurer les donn�es
       depuis le disque redondant.
     * Le mode RAID _5_ est comme le RAID 3, mis a part que l'information
       redondante est r�partie sur l'ensemble des disques. �a augmente la
       vitesse en �criture, puisque la charge est r�partie.

   Il y a aussi des modes hybrides bas�s sur le RAID 0 ou 1, et un autre
   niveau. Beaucoup de combinaisons sont possibles mais certaines sont
   assez complexes.

   Le RAID _0/1_ combine la r�partition et la duplication, ce qui donne
   de tr�s bons taux de transfert et temps d'acc�s moyen. Le revers de la
   m�daille est que �a requiert beaucoup de disques et que c'est
   complexe.

   Le RAID _1/5_ combine la redondance fa�on RAID 5 et le court temps
   d'acc�s du RAID 1. La redondance est am�lior�e par rapport au RAID 0/1
   mais la consommation de disques est significative. Il faudra au moins
   6 disques pour mettre en place une telle solution, et peut-�tre
   plusieurs canaux ou contr�leurs SCSI.

  AFS, Veritas et autres syst�mes de gestion de volume

   Avoir de nombreux disques et partitions constitue un avantage pour la
   taille, la vitesse et la fiabilit� mais il y a un hic: Si la partition
   /tmp est pleine vous �tes bien emb�t� m�me s'il y a de la place dans
   la partition pour les news, car il n'est pas �vident de retransf�rer
   les quotas d'une partition � l'autre. Les syst�mes de gestion de
   volume font pr�cis�ment ce travail. Les plus connus sont AFS et
   Veritas. Ils offrent aussi d'autres fonctions comme un journal des
   op�rations disque. Veritas n'est pas disponible pour Linux, et il
   n'est pas certain qu'il puissent vendre des modules du noyau sans
   publier le code source, il est donc juste mentionn� pour information.
   Pour voir comment ces syst�mes fonctionnent vous pouvez consulter le
   site de veritas.

   Derek Atkins, du MIT, a port� AFS pour Linux et mis en place la Linux
   AFS mailing List qui est ouverte au public. Pour s'abonner � cett
   mailing-list il faut envoyer un mail � linux-afs-request@mit.edu et si
   on trouve un bug linux-afs-bugs@mit.edu.

   Attention: comme AFS utilise du cryptage il est restreint d'usage dans
   certains pays (ndT: la France par exemple). AFS est maintenant vendu
   par Transarc et ils ont mis en place un site Web. Voir le site de
   Transarc pour des informations g�n�rales et une FAQ.

   Il y a aussi des d�veloppements bas�s sur la derni�re version libre
   d'AFS.

   La gestion de volume est pour l'instant un des gros manques de Linux.
   Un projet a d�marr� au sujet d'un syst�me de partitions virtuelles qui
   r�alisera la plupart des fonctions de gestion de volume qu'on trouve
   dans le syst�me AIX d'IBM.

  Le patch md pour le noyau Linux

   Il y a un projet de la part des d�veloppeurs du noyau, md, qui fait
   partie de la distribution du noyau depuis la version 1.3.69. md offre
   diverses fonctions telles que le RAID mais il est envore en phase de
   d�veloppement. Les gens qui l'ont utilis� parlent d'un succ�s mitig�
   voire d'un crash total. Bref, soyez prudents.

   Actuellement md permet le mode lin�aire et le RAID niveau 0,1,4 et 5:
   le plus stable doit �tre le RAID niveau 0 et 1, le reste est encore en
   d�veloppement. Il est aussi possible d'empiler les niveaux, par
   exemple de constituer un RAID 1 avec deux paires de disques, chaque
   paire �tant un montage RAID 0.

   Il faut bien pr�voir quels disques on combine de mani�re � faire
   tourner tous les disques en parall�le, ce qui augmente les
   performances. Pour plus de d�tails se reporter � la documentation de
   md.

  Consid�rations g�n�rales sur les syst�mes de fichiers.

   Dans le monde Linux ext2fs s'est impos� comme le syst�me de fichiers �
   tout faire. Mais pour certains usages sp�cifiques, d'autres syst�mes
   de fichiers sont pr�f�rables. Pour les serveurs de news un syst�me
   avec journal (log file systems) est un choix naturel. C'est l'objet de
   vives controverses et il n'y a que peu de choix actuellement, mais on
   avance dans ce domaine. Les syst�mes de fichiers avec journal ont
   l'avantage d'une v�rification rapide. Un serveur de mail dans la
   classe 100 Go pourrait souffrir d'une v�rification de syst�mes de
   fichiers (avec fsck) prenant plusieurs jours au red�marrage.

   Le syst�me de fichiers de Minix est le plus ancien, tr�s peu utilis�
   actuellement. Le syst�me Xiafs �tait un candidat s�rieux pour devenir
   le standard de Linux mais il n'a pas v�cu.

   Adam Richter d'Yggdrasil a post� r�cemment un message au sujet d'un
   syst�me de fichiers avec journal et compression, mais c'est encore en
   d�veloppement. Une version qui ne marche pas est disponible sur le
   serveur ftp d'Yggdrasil avec des versions patch�es du noyau. Peut-�tre
   que �a sera prochainement inclus dans la distribution officielle du
   noyau.

   Le 23 juillet 1997, Hans Reiser a publi� les sources d'un syst�me de
   fichiers bas� sur la notion d'arbre, reiserfs. Ce syst�me a des
   fonctionnalit�s tr�s int�ressantes et il est plus rapide que ext2fs,
   mais il est encore exp�rimental et pas facile � int�grer dans le
   noyau. on peut attendre d'importants d�veloppements dans le futur. Ce
   projet se distingue du syst�me de fichiers avec journal moyen car Hans
   a d�j� du code qui tourne.

   Dans le syst�me ext2fs existant, on pourrait ajouter de nouvelles
   fonctions comme les listes de contr�le d'acc�s (ACL, Access Control
   List), l� encore dans un proche futur.

   Il existe aussi un syst�me de fichiers avec cryptage, mais un fois
   encore v�rifiez qu'il est l�gal dans votre pays (ndT: rappel: en
   France c'est ill�gal pour le moment).

   Les syst�mes de fichiers sont un champ de recherches acad�miques et
   industrielles important, recherches dont les r�sultats sont souvent
   accessibles gratuitement (ndT: Il n'y a que les clients d'Apple ou
   Microsoft qui utilisent des technologies vieilles de 10 ans ...).
   Linux �tant souvent la plate-forme de d�veloppement de tels
   prototypes, on peut s'attendre a des am�liorations et des innovations
   continuelles.

  Syst�mes de fichiers des c�d�roms

   Il y a un certain nombre de syst�mes de fichiers disponibles pour les
   c�d�roms. Le plus ancien est le format _High Sierra_, nomm� ainsi
   d'apr�s l'h�tel o� les accords furent sign�s par les partenaires
   industriels. C'�tait l'anc�tre de l'_ISO 9660_, qui est support� par
   Linux (ndT: ce fut le nivellement par le bas: noms de fichiers de 8+3
   caract�res, majuscules/minuscules confondues, etc). Plus tard une
   extension _Rock Ridge_ fut propos�e, ajoutant les noms de fichiers
   longs et les droits d'acc�s entre autres.

   Le syst�me de fichiers iso9660 de Linux supporte aussi bien le vieux
   High Sierra que les extensions Rock Ridge.

   Cepandant, une fois de plus Microsoft a d�cid� de choisir une de ces
   technologies comme nouveau "standard". Leur dernier b�b� s'appelle
   _Joliet_ et offre des possibilit�s d'internationaliation. Ce format est
   accept� par le noyau Linux depuis la version 2.0.34. Vous devez
   activer NLS pour l'utiliser.

   H. Peter Anvin (hpa (at) transmeta.com) a r�cemment post� ces lignes:

Actually, Joliet is a city outside Chicago; best known for being the
site of the prison where Elwood was locked up in the movie "Blues
Brothers."  Rock Ridge (the UNIX extensions to ISO 9660) is named
after the (fictional) town in the movie "Blazing Saddles."

En fait, Joliet est une cit� pas loin de Chicago, surtout c�l�bre pour
sa prison o� Elwood �tait enferm� dans le film "Blues Brothers". Rock
Ridge (l'extension UNIX de l'ISO 9660) fut baptis� d'apr�s la ville
imaginaire du film "Blazing Saddles."

   En fait c'�tait Jake qui �tait enferm�. Oups !

  Compression

   Faut-il compresser son disque ou ses fichiers ? Voil� une question
   �prement d�battue, surtout si on prend en compte le danger de perte de
   fichiers. Il y a pourtant plusieurs options pour les administrateurs
   aventureux: modules ou patchs du noyau, librairies. La plupart de ces
   solutions ont de limitations, comme par exemple d'�tre en lecture
   seule. Seules quelques r�f�rences sont donn�es ici; � vous de vous
   tenir au courant des derni�res mises � jour.

     * DouBle offre la compression de fichiers avec certaines
       limitations.
     * Zlibc ajoute la compression au vol des fichiers quand on les
       charge, de fa�on transparente.
     * Il y a beaucoup de modules qui permettent de lire des fichiers
       compress�s ou des partitions natives de plusieurs syst�mes
       d'exploitation, mais la plupart sont en lecture seule.
     * dmsdos (actuellement en version 0.9.1.2) offre la plupart des
       options de compression de DOS et Windows. Il n'a pas encore tout
       mais de nouvelle fontionnalit�s sont r�guli�rement ajout�es.
     * e2compr �tend ext2fs avec des fonctions de compression. Il est
       pour le moment en phase de test donc utilisable seulement pour des
       hackers du noyau. Voir la page de e2compr pour plus d'information.
       J'ai eu des rapports selon lesquels c'est assez stable et rapide.

  Autres syst�mes de fichiers

   Il y a le syst�me de fichiers userfs qui permet un syst�me de fichiers
   bas� sur FTP, et a entre autres des possibilit� de compression. docfs
   est bas� sur ce syst�me de fichiers.

   Avec les ajouts r�cents au noyau, on peut mettre un syst�me de
   fichiers complet dans un seul fichier (appel� _loopback device_). On
   peut utiliser �a pour concevoir et tester de nouveaux syst�mes de
   fichiers.

   Notez que cela n'a rien a voir avec le _network loopback device_.

   Il y a aussi un certain nombre de syst�mes de fichiers au stade
   exp�rimental qui ne sont pas �voqu�s ici.

  Position physique des pistes

   Avec les disques petits et lents, certain syst�mes de fichiers
   utilisaient au mieux les caract�ristiques physiques lors du placement
   des donn�es stock�es. Cependant, l'augmentation de la vitesse et
   l'apparition de contr�leurs int�gr�s avec m�moire cache ont r�duit
   l'effet de ces optimisations.

   N�anmoins, on peut toujours gagner un peu avec ce genre
   d'optimisations. Comme chacun le sait, Linux va un jour _dominer le
   monde_, mais pour que ce jour arrive plus vite il nous faut employer
   toutes les ressources.

   La plupart des disques tournent � vitesse angulaire constante mais
   utilisent une densit� des donn�es � peu pr�s constante sur toutes les
   pistes. On a donc un taux de transfert bien plus �lev� sur le bord que
   sur l'int�rieur du disque. Mais il y a aussi le fait que le temps
   d'acc�s moyen aux donn�es sock�es sur le centre du disque est plus
   court que pour les donn�es stock�es au centre ou � l'ext�rieur.

   Mais les disques r�cents utilisent une g�om�trie "logique" diff�rente
   de la g�om�trie physique, le disque lui-m�me effectuant la conversion.
   Trouver le "milieu" du disque est plus difficile dans ces conditions.

   Dans la plupart des cas la piste 0 est la plus � l'ext�rieur mais
   c'est une convention et pas une norme.

   _Les pistes int�rieures_
          sont plus lentes pour le taux de transfert comme pour le temps
          d'acc�s.

          Elles sont plus adapt�es � des partitions telles que DOS, la
          racine ou la queue d'impression, qui ne demandent pas de
          vitesse �l�v�e.

   _Les pistes du milieu_
          sont en moyenne plus rapides que les pistes int�rieures pour le
          taux de transfert comme pour le temps d'acc�s. Elles sont bien
          adapt�es pour des partitions comme swap, /tmp et /var/tmp.

   _Les pistes ext�rieures_
          ont le taux de transfert le plus rapide mais un temps d'acc�s
          moyen aussi faible que les pistes int�rieures. C'est l� qu'on
          pourra mettre de gros fichiers comme des librairies.

   Le temps d'acc�s moyen peut �tre r�duit en pla�ant au centre les
   pistes les plus fr�quemment demand�es. Cela peut �tre fait avec fdisk
   en d�coupant un partition dans les pistes du milieu. Ou bien, avec un
   disque vide au d�part, on peut copier un fichier bidon avec dd de la
   taille de la moiti� du disque environ; on cr�e ensuite les fichiers
   qui ont besoin d'un acc�s rapide et on efface le fichier bidon.

   Le dernier cas sert surtout pour les queues d'impression: on met le
   r�pertoire vide de d�part au milieu du disque, ce qui r�duira aussi la
   fragmentation.

   Avec les syst�mes RAID on peut aussi placer des fichiers au centre,
   mais le calcul est plus compliqu�: voir la documentation sur RAID. On
   peut gagner jusqu'� 50 pourcents.

  Vitesse des disques

   Le syst�me m�canique est souvent le m�me dans des disques IDE ou SCSI.
   Les contraintes m�caniques sont aujourd'hui un facteur limitant m�me
   si les progr�s continuent. Il y a deux param�tres principaux,
   habituellement not�s en millisecondes (ms):

   _Mobilit� de la t�te_
          La vitesse � laquelle la t�te de lecture-�criture peut aller
          d'une piste � une autre, aussi appel� temps d'acc�s. Si vous
          calculez la double int�grale (la moyenne) de la distance sur
          tous les points de d�part et tous les points d'arriv�e
          possibles, vous trouverez que c'est �quivalent � 1/3 de
          l'ensemble des pistes.

   _Vitesse de rotation_
          Elle d�termine le temps n�cessaire pour se placer dans le bon
          secteur, temps appel� latence.

   Quelques valeurs typiques de temps mouvement de la t�te:


                         Type de disque


Temps d'acc�s (ms)      | Rapide Moyen Vieux
---------------------------------------------
Pistes voisines             <1     2     8
En moyenne                  10    15    30
Au pire                     10    30    70

   On voit que les disques dernier cri ont des temps d'acc�s � peine
   meilleurs que les disques moyens, mais que les vieux disques sont
   significativement moins bons.


Vitesse de rotation (tr/min)  |  3600 | 4500 | 4800 | 5400 | 7200 | 10000
---------------------------------------------------------------------------
Latence (ms)                  |    17 |   13 | 12.5 | 11.1 |  8.3 |   6.0

   Comme la latence est le temps moyen pour atteindre un autre secteur,
   la formule est assez simple:

latence (ms) = 60000 / vitesse (tr/min)

   Ce tableau montre lui aussi que la vitesse des disques progresse moins
   qu'auparavant. En revanche, la consommation d'�lectricit�,
   l'�chauffement et le bruit augmentent beaucoup.

5. Autres syst�mes d'exploitation.

   Beaucoup de Linuxiens ont plusieurs syst�mes d'exploitation, ce qui
   est parfois n�cessaire ne serait-ce que pour certains programmes de
   configuration du mat�riel qui ne tournent que sous DOS ou Windows,
   pour ne pas les nommer. D'o� l'int�r�t de cette courte section.

5.1 MS-DOS

   Laissons l� le d�bat pour savoir si c'est ou non un syst�me
   d'exploitation. Ce qui est s�r est que la gestion du disque par MSDOS
   est tr�s basique. On peut avoir de grandes difficult�s avec les gros
   disques, consulter le _Large Drives mini-HOWTO_ � ce sujet. Il est
   donc plus sage de placer la partition MSDOS au d�but du disque (sur
   les num�ros de pistes les moins �lev�s).

   �tant con�u pour de petits disque le syst�me de fichier de MSDOS
   (_FAT_) alloue des blocs �normes sur les grands disques. Il cr�e aussi
   pas mal de fragmentation, ce qui ralentit le temps moyen d'acc�s comme
   le taux de transfert.

   Une solution est d'utiliser le programme de d�fragmentation mais il
   est fortement conseill� de faire un sauvegarde des donn�es et de
   v�rifier le disque (avec chkdsk ou scansidk pour les DOS plus r�cents)
   avant de d�fragmenter.

   Mais comme toujours il y a un os, et ici l'os s'appelle _fichiers
   cach�s_. Certains vendeurs les utilisent pour se prot�ger leurs
   logiciels. Or un fichier cach� ne peut �tre chang� d'endroit sur le
   disque, m�me s'il garde la m�me place dans l'arborescence des
   r�pertoires. En cons�quence les programmes de d�fragmentation ne
   d�placent pas les fichiers cach�s, ce qui r�duit les effets de la
   d�fragmentation.

   �tant mono-t�che, mono-utilisateur, mono-tout, il n'y a aucun gain de
   vitesse � utiliser plusieurs disques sous MSDOS, a moins que vous
   utilisiez un contr�leur disque qui fait du RAID au niveau mat�riel.

   Les vieilles commandes join et subst pour g�rer plusieurs disques
   demandaient beaucoup de travail pour un r�sultat nul. Elles n'existent
   plus dans les versions r�centes.

   Bref, il n'y a pas grand chose � faire pour acc�l�rer la gestion
   disque de DOS. Sauf ceci: beaucoup de programmes ont besoin d'un
   espace de stockage temporaire rapide et ceux qui sont bien �crits
   utilisent la variable d'environnement TEMPDIR ou TMPDIR pour savoir o�
   cr�er ces fichiers. Vous pouvez faire pointer cette variable vers un
   autre disque en �ditant le fichier autoexec.bat:
     _________________________________________________________________

SET TMPDIR=E:/TMP
     _________________________________________________________________

   En plus du gain de vitesse, ceci r�duira sans doute la fragmentation.

   Le programme fdisk de MSDOS a du mal parfois a effacer des partitions
   primaires. On peut utiliser � la place le programme fdisk qui vient
   avec Linux.

   N'oubliez pas qu'il existe d'autres alternatives � MS-DOS, la plus
   connue �tant DR-DOS de Caldera. C'est un descendant direct de DR-DOS
   de Digital Research. Il a beaucoup de fonctions qui manquent � MS-DOS,
   comme le multi-t�che.

   Une autre alternative, libre, est Free DOS qui est un projet en
   d�veloppement. Un certain nombre d'utilitaires sont aussi disponibles.

5.2 Windows

   La plupart des points ci-dessus s'appliquent, mis � part que Windows95
   a une meilleure gestion des disques, notamment SCSI.

   Pour lire les noms longs vous devrez utiliser le syst�me de fichiers
   vfat (plut�t que dos) pour monter ces partitions.

   Le nouveau syst�me de fichiers FAT32 a �t� introduit � partir de la
   version OSR2. Il convient mieux aux grands disques. Il n'est encore
   support� que par peu de programmes, m�me par NT 4.0 ou les utilitaires
   Norton-machin truc. Le noyau Linux supporte le format FAT32 et aussi
   le format de c�d�roms Joliet depuis la version 2.0.35.

   La fragmentation est encore un probl�me. On peut limiter les d�g�ts en
   faisant une d�framentation avant et apr�s tout gros changement (comme
   l'installation d'un programme). Enlever les fichiers inutiles et vider
   la poubelle r�duit encore la fragmentation.

   Windows utilise aussi un disque pour le swap, et le rediriger peut
   apporter des gains de performance. Il y a plusieurs mini-HOWTOS qui
   expliquent comment partager le swap entre plusieurs syst�mes
   d'exploitation.

   Tr�s r�cemment quelqu'un a commenc� un projet pour que Win95
   reconnaisse le syst�me de fichiers ext2fs. Voir cette page Web pour
   plus de d�tails.

   Mettre la variable d'environnement TEMPDIR est toujours utile mais
   tous les programmes ne l'utilisent pas. Utilisez sysedit pour �diter
   le fichier autoexec comme indiqu� plus haut.

   Beaucoup de fichiers temporaires sont plac�s dans /windows/temp et
   changer cela est plus difficile. On peut utiliser regedit � cette fin,
   mais on risque de mettre le syst�me dans un �tat incoh�rent; et un
   Windows en panne est encore moins utile qu'un Windows vivant. Une
   erreur dans la base des registres peut n�cessiter la r�-installation
   compl�te de Windows.

   De toute fa�on, beaucoup de programmes ont leurs propres endroits pour
   mettre leurs fichiers temporaires, il y en a donc un peu partout sur
   votre disque.

   Mettre le swap sur une partition s�par�e est une meilleure id�e, et
   c'est plus facile � faire. Gardez � l'esprit que la partition swap ne
   peut �tre utilis�e � rien d'autre, m�me s'il y a de la place libre.

5.3 OS/2

   La seule chose � mentionner ici est qu'on peut ajouter un syst�me de
   fichiers de mani�re � pouvoir lire les partitions ext2fs depuis OS/2.

5.4 NT

   Voil� un syst�me plus s�rieux qui proposent la plupart des fonctions
   dont les noms exotiques composent la publicit� informatique.

   Voici un bug report� par acahalan at cs.uml.edu: (traduction d'un
   extrait de message dans les News)

   Le DiskManager de NT a un bug s�rieux qui peut corrompre un disque
   ayant plus d'une partition �tendue. Microsoft a mis un fix sur le site
   knowledge base

   (Cela concerne les Linuxiens, car ils ont des souvent des partitions
   �tendues)

5.5 Sun OS

   Il y a un peu de confusion entre Sun OS et Solaris. Solaris n'est que
   Sun OS 5 avec Openwindows et quelques extras. Tapez uname -a pour
   conna�tre votre version. Parmi les raisons de cette confusion il y a
   que Sun utilisait un OS de la famille BSD, avec des morceaux de code
   d'un peu partout et du code propri�taire. Ainsi jusqu'� Sun OS 4.x.y.
   Puis par une d�cision strat�gique ils ont choisi Unix, System V,
   Release 4 officiel (SVR4) et Sun OS 5 est n�. Ils ont aussi chang� de
   marketing, en vendant d'autres produits en _bundle_ avec Sun OS sous
   le nom de Solaris, actuellement en version 2.6.

  Sun OS 4

   Sun OS est familier � beaucoup de Linuxiens. La derni�re version est
   4.1.4 plus un certain nombre de patches. Notez cependant que leur
   hi�rarchie de fichiers est organis�e diff�remment du FSSTND. Taper man
   hier pour un bref topo sur la hi�rarchie de fichiers.

  Sun OS 5 (i.e. Solaris)

   Il y a une proc�dure d'installation bas�e sur Openwindows, qui vous
   aide � partitionner et formater les disques avant d'installer le
   syst�me � partir du c�d�rom. Cette proc�dure plante lamentablement si
   votre installation est trop exotique, et comme elle cherche �
   installer tout un syst�me � partir d'un c�d�rom elle plantera mais pas
   avant un certain nombre de minutes. C'est l'exp�rience que j'en ai eu.
   Pour contourner le probl�me nous avons tout install� sur une partition
   et ensuite nous avons d�plac� les r�pertoires aux bons endroits.

   Les valeurs par d�faut sont bonnes pour la plupart des choses, sauf
   peut-�tre pour le swap. Alors que les manuels officiels recommandent
   d'avoir plusieurs partitions pour le swap, pas d�faut une seule
   partition est utilis�e. Il est conseill� de changer cela d�s que
   possible.

   Sun OS 5 poss�de aussi un syst�me de fichiers con�u pour les fichiers
   temporaires, tmpfs. C'est un genre de RAM disk, et comme les RAM disks
   le contenu en est perdu quand le courant est coup�. Si la m�moire vive
   manque des parties du pseudo-disques seront d�plac�s vers la m�moire
   tampon, il est donc possible d'avoir des fichiers temporaires dans la
   partition de swap. Linux n'a pas de syst�me de fichiers de ce genre:
   on en avait parl� mais les opinions �taient partag�es. J'aimerais
   d'ailleurs avoir des commentaires � ce sujet.

   Jusqu'ici, le seul commentaire �tait: non !! Sous Solaris 2.0, cr�er
   de trop gros fichiers temporaires dans /tmp peut causer une panne dy
   noyau (_kernel panic_) pour cause de manque de m�moire tampon (ndT: Ce
   n'est qu'un des milliers de bugs de Solaris 2.0). Le pire est que
   cette panne compl�te peut arriver avec des programmes utilisateurs
   (donc pas seulement avec des programmes en mode noyau) et � moins de
   savoir contourner le probl�me le mieux est de ne pas utiliser tmpfs.

   Voir aussi Combiner le swap et /tmp.

   Pour la culture: il y un film appel� Solaris, un film de science
   fiction tr�s long, tr�s lent et totalement incompr�hensible ...

6. Clusters

   Je vais bri�vement �voquer ici les mani�res de connecter des machines
   ensemble, mais c'est un sujet si vaste qu'il pourrait faire l'objet
   d'un HOWTO. Comme en plus c'est hors-sujet dans ce HOWTO, si vous
   voulez contactez-moi et prenez cette partie pour en faire un document
   s�par�.

   Aujourd'hui les ordinateurs sont obsol�tes au bout d'un temps tr�s
   court. Du vieux mat�riel peut pourtant se r�v�ler tr�s utile sous
   Linux. Utiliser un vieux p�c� commer serveur r�seau a, en plus de la
   valeur pratique, un certain int�r�t �ducatif. Je ne parlerai ici que
   de ce qui concerne les disques.

   Plusieurs formes de partage (clustering) sont possibles aujourd'hui,
   depuis la r�partition automatique de la charge entre plusieurs
   machines jusqu'� des mat�riels exotiques comme le SCI (Scalable
   Coherent Interface) qui permet de combiner plusieurs machines en une
   seule. Il y a eu aussi du partage sur de plus grosses machines, ainsi
   le VAXcluster en son temps. L'usage habituel du clustering est le
   partage des ressources comme les disques durs, les imprimantes, les
   teminaux mais de fa�on � ce que les ressources soit disponibles �
   �galit� pour tous les noeuds du r�seau.

   Il n'y a pas de bonne d�finition du clustering (ndT: ni de bonne
   traduction ...) mais ici ce mot signifie que plusieurs machines d'un
   reseau combinent leurs ressources pour servir les utilisateurs.

   Linux permet certaines formes de partage mais pour le d�butant je
   d�crirai juste un r�seau local simple. C'est une bonne mani�re de
   profiter de vieux mat�riel qui serait inutilisable dans �a.

   La meilleure fa�on d'utiliser une vieille machine est d'en faire un
   serveur de r�seau. Dans ce cas, le facteur limitant est plut�t la
   bande passante du r�seau que la vitesse du serveur. A la maison vous
   pouvez d�placer les fonctions suivantes sur un vieux PC devenu
   serveur:

     * Les news
     * Le courrier �lectronique
     * Les proxies Web
     * Un serveur d'impression
     * Un serveur de modem (PPP, SLIP, FAX, Voice mail)

   Vous pouvez aussi monter par NFS des disques du serveur. Lisez le
   FSSNTD pour savoir quels r�pertoires ne doivent pas �tre export�s. On
   exportera /usr et /var/spool, peut-�tre aussi /usr/local mais sans
   doute pas /var/spool/lpd.

   La plupart du temps m�me de vieux disques offrent des performances
   suffisantes. Cependant, si vous avez un usage intensif des disques du
   serveur et un r�seau � haut d�bit, vous aurez sans doute besoin de
   disques rapides. C'est le cas pour un outil de recherche dans un site
   Web ou pour une base de donn�es.

   Un tel r�seau (un _toaster network_ comme on l'appelle) peut �tre une
   tr�s bonne fa�on d'apprendre l'administration syst�me. Il y a des
   HOWTOs sur le sujet mais vous devez garder en t�te les choses
   suivantes:

     * Ne choisissez pas les num�ros IP n'importe comment. Configurez
       votre r�seau local avec les adresses IP r�serv�es � l'usage priv�,
       et utilisez votre serveur de r�seau comme un routeur qui g�rera le
       masquage des adresses IP.
     * Si vous configurez le routeur comme un pare-feu (firewall) il se
       peut que vous soyez incapable d'acc�der � vos propres donn�es
       depuis l'ext�rieur. Cela d�pend de la configuration du pare-feu.

   Le r�seau _nyx_ est un exemple de cluster. Il est constitu� de:

   _nyx_
          est l'une des deux machines sur lesquelles les utilisateurs se
          loguent et assure aussi certaines fonctions r�seau

   _nox_
          (ou nyx10) est la machine principale pour utilisateurs et aussi
          un serveur de courrier �lectronique.

   _noc_
          est un serveur pour les news. La queue des news est accessible
          par un montage NFS pour nyx et nox.

   _arachne_
          (ou www) est le serveur Web. Les pages Web sont �crites sur nox
          � travers un montage NFS

   Il y a des projets de clustering assez avanc�s, notamment:
     * le projet Beowulf
     * le projet GAMMA (Genoa Active Message Machine)

   Le partage high-tech demande une interconnection high-tech, et SCI est
   une des solutions. Plus d'information sur la page Web de Dolphin
   Interconnect Solutions ou de scizzl.

7. Points de montage

   Il est important de ne pas scinder la hi�rarchie des r�pertoires au
   mauvais endroits. Cette section d�pend fortement du FSSTND et sans
   doute changera compl�tement quand le FHS sera utilis�e dans une
   distribution Linux.

   Voici donc un liste des r�pertoires que vous _pouvez_ (et non que vous
   _devez_) mettre sur une partition s�par�e. Pour indiquer combien il
   est opportun de placer tel r�pertoire sur une partition s�par�e, un
   �chelle de 0 � 5 est adopt�e:

0=� �viter absolument
1=eventullement
 ...
4=utile
5=recommand�

/
|
+-bin       0
+-boot      0
+-dev       0
+-etc       0
+-home      5
+-lib       0
+-mnt       0
+-proc      0
+-root      0
+-sbin      0
+-tmp       5
+-usr       5
| \
| +-X11R6     3
| +-bin       3
| +-lib       4
| +-local     4
| | \
| | +bin        2
| | +lib        4
| +-src       3
|
+-var       5
  \
  +-adm       0
  +-lib       2
  +-lock      1
  +-log       1
  +-preserve  1
  +-run       1
  +-spool     4
  | \
  | +-mail      3
  | +-mqueue    3
  | +-news      5
  | +-smail     3
  | +-uucp      3
  +-tmp       5

   La situation bien s�r peut varier, par exemple sur une machine � la
   maison il n'est pas tr�s utile de scinder le r�pertoire /var/spool
   mais pour un fournisseur d'acc�s � Internet c'est indispensable. Le
   mot-cl� ici est _l'usage_.

   _QUESTION !_ Pourquoi /etc ne doit jamais �tre mis sur une partition
   s�par�e ? R�ponse: le montage est fait d'apr�s les instructions du
   fichier /etc/fstab, donc si /etc n'est pas sur la partition racine, et
   que cette partition n'est pas mont�e, aucun montage ne peut �tre
   effectu� ... c'est comme d'avoir claqu� la porte en laissant la cl� �
   l'int�rieur.

8. Placement des partitions, des r�pertoires et des fichiers

   Nous en savons maintenant assez pour parler de placement. J'ai mis ma
   m�thode au point apr�s avoir essay� toutes les combinaisons possibles
   sur mes 3 vieux disques SCSI.

   Les tables donn�es en appendice servent � simplifier le processus.
   Elles vous aideront � optimiser votre syst�me mais aussi � le d�panner
   �ventuellement. Quelques exemples sont donn�s.

8.1 Choisir les partitions

   R�fl�chissez � vos besoins et posez sur le papier une liste de toutes
   les parties de votre syst�me de fichiers que vous voulez mettre sur
   une partition s�par�e. Notez la taille de chacune et triez-les par
   vitesse d�croissante.

   La table du chapitre Appendice A est utile pour choisir quels
   r�pertoires mettre dans quelles partitions. Elle est tri�e par ordre
   logique, avec des blancs pour vos notes personnelles et des remarques
   sur les points de montage. Elle n'est PAS tri�e par vitesse
   d�croissante, mais les besoins en vitesse sont indiqu�s par des petits
   ronds ('o').

   Si vous voulez utiliser du RAID notez avec quels disques vous voulez
   le faire et quelles partitions seront en RAID. Notez que les
   diff�rents modes RAID offrent une vitesse et une fiabilit� variable.
   Pour simplifier, on suppose dans la suite qu'on a un ensemble de
   disques SCSI identiques et pas de RAID.

8.2 R�partir les partitions entre les disques.

   Il faut maintenant d�terminer sur quelles disques physiques seront
   plac�es les partitions choisies ci-dessus. Voici un algorithme pour
   optimiser le parall�lisme et l'utilisation du bus. Dans notre exemple
   les partitions � placer sont 123456789, 9 est celle qui a besoin de la
   plus grande vitesse et 1 est la plus lente. On les r�partit comme
   suit:

        A : 9 4 3
        B : 8 5 2
        C : 7 6 1

   Cela fait une "moyenne des vitesses" � peu pr�s �gale sur chaque
   disque.

   Utiliser la table de l'appendice B pour d�terminer quels disques
   utiliser pour quelles partitions afin de profiter au maximum du
   parall�lisme.

   Notez la vitesse de chacun de vos disques dans la bonne colonne.
   �ventuellement, permutez les r�pertoires, les partitions et les
   disques jusqu'� �tre content du r�sultat.

8.3 Trier les partitions et les disques

   L'�tape suivante est de s�lectionner les num�ros de partition pour
   chaque disque.

   Utilisez la table du chapitre appendice C pour s�lectionner les
   num�ros de partitions � l'int�rieur de chaque disque. Remplissez avec
   ces valeurs les tables des Appendices A et B. Ces tables vous
   serviront lorsque vous installerez votre syst�me (�tape de
   partitionnement avec fdisk ou cfdisk)

8.4 Optimisation

   Des consid�rations sp�cifiques � un mat�riel ou � un type
   d'utilisation peuvent intervenir. Par exemple si le disque C est
   beaucoup plus lent que les deux autres il vaudra mieux adopter la
   r�partition suivante:

        A : 9 6 5
        B : 8 7 4
        C : 3 2 1

  En tenant compte de sp�cificit� des disques

   Des disques de vitesse globale comparable peuvent s'av�rer plus ou
   adapt�s � un usage ou � un autre. Comme on l'a d�j� dit, les binaires,
   qui sont nombreux et petits, sont bien � leur place dans un disque de
   temps d'acc�s moyen faible et qui g�re une queue des requ�tes. Les
   librairies et autres gros fichiers profiteront davantage d'un disque
   ayant un bon taux de transfert, ce que les disques IDE offrent pour
   pas cher.

  Utilisation du parall�lisme

   On peut �viter la surcharge du disque en pensant aux t�ches. Par
   exemple si vous ex�cutez un programme de /usr/local/bin il y a des
   chances que vous acc�derez aussi � /usr/local/lib; placer ces deux
   r�pertoires sur des disques physiquement diff�rents permet de diminuer
   le temps de recherche et autorise les op�rations en parall�le ou
   l'utilisation du cache. Des gains de performance surprenants peuvent
   �tre obtenus ainsi. Identifiez les t�ches communes, les partitions
   qu'elles utilisent et gardez ces partitions sur des disques
   physiquement diff�rents.

   Voici quelques exemples:

   _Les application bureautiques_
          comme les traitements de texte ou les tableurs sont des
          exemples typiques de logiciels peu gourmands en temps CPU comme
          en acc�s disque (une fois lanc�s). Cepandant, ces logiciels ont
          souvent des fonctions de sauvegarde automatique qui cr�ent du
          traffic dans les r�pertoires personnels des utilisateurs. Avoir
          les r�pertoires personnels sur plusieurs disques r�partira la
          charge.

   _Les lecteurs de News_
          ont aussi des fonctions de sauvegarde automatique, et les
          fournisseurs d'acc�s � Internet ont int�r�t � s�parer les
          r�pertoires utilisateurs entre plusieurs disques.

          Les queues des serveurs de News (/var/spool/news) sont connues
          pour leurs grand nombre de r�pertoires et de fichiers. La perte
          d'une telle partition n'est pas grave dans la plupart des cas,
          donc le RAID 0 lui convient parfaitement. Avec beaucoup de
          petits disques le syst�me pourra supporter un grand nombre de
          requ�tes par seconde. On peut m�me mettre les news et les
          fichiers .overview sur des disques s�par�s: voir les FAQs sur
          les serveurs INN � ce sujet.

          Voir aussi la page Web d�di�e � l'optimisation des serveurs INN

   _Les bases de donn�es_
          sont gourmandes en terme d'acc�s disques comme de temps de
          calcul. Cela d�pend beaucoup de l'application envisag�e. On
          peut envisager le RAID pour avoir � la fois performance et
          fiabilit�.

   _Le courrier �lectronique_
          met en jeu les r�pertoires des utilisateurs comme les queues de
          courrier arriv�/� envoyer. Si possible garder les r�pertoires
          des utilisateurs et les queues sur des disques diff�rents. Pour
          un serveur de courrier on peut envisager de mettre les queues
          de courrier re�u et � envoyer sur des disques diff�rents.

          Perdre du courrier est extr�mement g�nant, si vous �tes un
          fournisseur d'acc�s ou un routeur. Envisager le RAID et faire
          des sauvegardes fr�quentes.

   _Le d�veloppement de logiciels_
          peut demander un grand nombre de r�pertoires pour les binaires,
          les librairies, les fichiers d'en-t�te, les sources et
          l'archive. S�parer autant que possible tous ces r�pertoires.
          Sur des petits syst�mes vous pouvez placer /usr/src et
          l'archive sur le m�me disque que les r�pertoires personnels.

   _Surfer sur le Net_
          est � la mode. Les butineurs ont souvent un cache local qui
          peut grossir pas mal. Comme le cache est utilis� pour recharger
          des pages ou retourner � la page pr�c�dents, la vitesse compte.
          Cepandant, si vous �tes connect�s � un bon serveur de proxy les
          utilisateurs n'ont plus besoin de cache individuel. Voir aussi
          Les r�pertoires personnels des utilisateurs et Le Web.

8.5 Besoins et usage

   Lorque vous achetez une bo�te de 10 c�d�roms avec une distribution
   Linux et le contenu de gros sites FTP, il peut �tre tentant de vouloir
   installer autant de choses que vos disques le peuvent. Cependant, vous
   ne tarderez pas � trouver que �a vous laisse bien peu de place pour
   �voluer. Voil� pourquoi je soulignerai quelques points importants.

   _Tester_
          Linux est simple et vous n'avez m�me pas besoin d'un disque dur
          pour cela. Il sufit d'une disquette de d�marrage comme celles
          fournies avec les distributions. Si vos p�riph�rique ne sont
          pas support�s, n'oubliez pas qu'il y a souvent plusieurs
          versions de disquette de d�marrage pour les p�riph�riques
          exotiques qui peuvent vous d�panner jusqu'� la compilation d'un
          noyau personnalis�.

   _Apprendre_
          comment marche un syst�me d'exploitation est tr�s facile avec
          Linux: c'est un syst�me qui vient avec les sources et une
          abondante documentation. Un disque de 50 Mo suffit pour avoir
          un shell et les utilitaires les plus courants.

   _Si �a devient un hobby_
          des programmes plus nombreux sont n�cessaires, mais 500 Mo sur
          un seul disque devraient suffire pour les binaires, les sources
          et la documentation.

   _Pour un usage professionnel_
          ou amateur s�rieux, il faut encore plus de place, des queues
          pour le courrier �lectronique et les nouvelles, etc. S�parer
          les fichiers entre plusieurs disques peut �tre b�n�fique. La
          place requise est plus difficile � estimer, mais 2 � 4 Go
          devraient �tre plus que suffisants, m�me pour un petit serveur.

   _Les serveurs_
          vont du simple serveur de courrier �lectronique au gros serveur
          pour un fournisseur d'acc�s � Internet. Compter 2 Go pour le
          syst�me de base, ajouter ensuite de la place (et probablement
          des disques) pour chaque service propos�. Le co�t est ici le
          facteur limitant mais si on veut justifier le S de Service il
          faut bien d�penser un peu. J'admets que tous les fournisseurs
          d'acc�s ne le font pas.

8.6 Serveurs

   Dans les appendices on trouvera les valeurs � employer pour un serveur
   d�partemental (de 10 � 100 utilisateurs). Dans cette section on
   parlera des grands serveurs. De mani�re g�n�rale n'ayez pas peur
   d'employer le RAID, pas seulement parce qu'il est rapide et fiable
   mais aussi parce qu'il est un peu plus facile de faire grandir un
   syst�me RAID. Ce qui est mentionn� ici s'ajoute aux remarques
   pr�c�dentes.

   Le plus souvent les gros serveurs ne sont pas apparus comme �a, mais
   ils ont grandi progressivement. Dans la plupart des cas c'est une
   bonne id�e de r�server un ou plusieurs disque SCSI pour chaque t�che.
   Cela permet de r�cup�rer efficacement les donn�es si le serveur est
   hors d'usage. Notez que transporter un disque d'une machine � une
   autre n'est pas si simple, en particulier pour les disques IDE. Et les
   tours de disques SCSI ont besoin d'une initialisation correcte pour
   reconstruire les donn�es, donc vous devez garder une copie papier de
   votre fichier /etc/fstab comme des num�ros de s�rie des disques SCSI.

  R�pertoires personnels des utilisateurs

   Faites une estimation du nombre de disques requis, si c'est plus que 2
   je recommande fortement le RAID. Si vous ne l'utilisez pas, vous
   pouvez utiliser un algorithme de hachage simple pour r�partir la
   charge entre les disques. Par exemple vous pouvez utiliser les deux
   premi�res lettres du nom de login, ainsi jbloggs est mis sur
   /u/j/b/jbloggs o� /u/j est un lien symbolique vers un disque physique.

  Serveur FTP anonyme

   C'est un �quipement essentiel si vous attachez de l'importance � la
   notion de service. Les bons serveurs sont bien maintenus, document�s,
   � jour, et tr�s populaires o� qu'ils soient dans le monde. Le serveur
   ftp.funet.fi (ndT: et en France ftp.lip6.fr) est un exemple de "gros
   serveur FTP".

   En g�n�ral c'est plut�t la bande passante du r�seau que la vitesse du
   processeur qui compte. La taille varie beaucoup. Je crois que
   l'archive de ftp.cdrom.com est une machine *BSD avec 50 Go de disque.
   La m�moire vive est importante aussi: 256 Mo pour un gros serveur mais
   de plus petits peuvent se contenter de 64 Mo.

  La toile (WWW)

   Pour beaucoup c'est la principale raison d'aller sur l'Internet. En
   plus de consommer de la bande passante, cette activit� g�n�re des
   besoins en cache disque. Garder le cache sur un disque rapide, � part
   peut �tre int�ressant. Avoir un serveur de proxy est encore mieux.
   Cela peut r�duire la taille du cache pour chaque utilisateur et
   acc�l�rer le service en diminuant la bande passante utilis�e.

   Un serveur de cache a besoin d'un ensemble de disques rapides, le
   RAID0 est id�al dans ce cas car la fiabilit� n'est pas primordiale. 2
   Go devraient suffire. Ne pas oublier d'adapter la dur�e de vie des
   pages dans le cache � la capacit� disque et aux besoins. On peut
   adapter la dur�e de vie selon les serveurs, voir: Harvest, Squid ou le
   serveur de Netscape pour plus de d�tails.

  Courrier �lectronique

   La plupart des machines manipulent, peu ou prou, du courrier
   �lectronique. Cependant, les grands serveurs de courrier forment une
   cat�gorie � part. C'est une t�che tr�s exigeante et m�me un gros
   serveur dot� de disques rapides et d'une bonne connexion au r�seau
   peut se r�v�ler lent � l'usage. A la diff�rence des news qui sont
   r�parties sur plusieurs serveurs, le courrier �lectronique est
   centralis�. La s�curit� est donc bien plus importante. Pour un gros
   serveur envisagez une solution RAID redondante (RAID4 ou RAID5).

  News

   C'est une t�che qui demande de grands volumes, mais cela d�pend
   beaucoup du nombre de forums o� vous souscrivez. Sur Nyx il y a en a
   17 Go. Les plus grands groupes sont sans doute dans la hi�rarchie
   alt.binary.*, vous pouvez sans doute assurer un bon service avec 12 Go
   si vous ns vous abonnez pas � ces groupes. Certains que je ne nommerai
   pas pensent que 2 Go suffisent pour pr�tendre assurer un "Service
   d'Acc�s � Internet". Dans ce cas les news expirent si vite que le mot
   de "service" se justifie peu. Un vrai serveur de news signifie un
   trafic de plusieurs Go par jour, et ce nombre ne cesse de cro�tre.

  Autres

   Il y a plein de services disponibles sur Internet, m�me si la plupart
   ont �t� jet� aux oubliettes par la Toile. Cependant, des services
   comme _archie_, _gopher_ et _wais_ existent encore et restent des
   outils appr�ciables.

8.7 Pi�ges

   Les dangers de tout scinder entre des partitions distinctes sont
   mentionn�s dans la section sur la gestion de volume. Mais on m'a
   demand� d'insister sur ce point: quand une partition est pleine, elle
   ne peut plus grandir, m�me s'il y a de la place sur les autres
   partitions.

   En particulier, il faut veiller � la croissance explosive de la queue
   des News (/var/spool/news). Pour les machines multi-utilisateurs avec
   des quotas gardez un oeil sur /tmp et /var/tmp car certains
   utilisateurs stockent leurs fichiers l�, recherchez seulement les noms
   de fichiers termin�s par gif ou jpeg ...

   Il n'y a aucun avantage � tirer d'un seul disque scind� en plusieurs
   partitions, si ce n'est que �a rend la surveillance des fichiers (avec
   la commande 'df') plus facile et que �a permet de mettre les
   partitions rapides sur le milieu (physique) du disque. Mais �a
   n'apporte rien en terme d'acc�s en parall�le � plusieurs partitions

8.8 Compromis

   Une mani�re d'�viter le pi�ge mentionn� ci-dessus est de ne mettre que
   les partitions dont la taille est peu susceptible de varier comme le
   swap, /tmp et /var/tmp et de regrouper les autres dans les partitions
   restantes au moyen de liens symboliques.

   Exemple: Soit un disque lent (slowdisk), et un disque rapide
   (fastdisk), et une collection de fichiers. Nous mettons swap et tmp
   sur fastdisk; /home et la racine sur slowdisk. Et nous avons encore
   les r�pertoires (fictifs) /a/slow, /a/fast, /b/slow and /b/fast �
   placer sur les deux partitions /mnt.slowdisk et /mnt.fastdisk faites
   avec l'espace restant sur chaque disque.

   Mettre /a ou /b directement sur l'une des deux partitions donnera les
   m�mes propri�t�s � tous les sous-r�pertoires de chacun de ces
   r�pertoires, et nous voulons l'�viter. Tailler 4 partitions pour ces 4
   r�pertoires ferait perdre de la flexibilit�, nous l'�viterons aussi.
   La bonne solution est de faire de ces 4 r�pertoires des liens
   symboliques vers les bons r�pertoires de chacun des disques. Ainsi:

/a/fast lien symbolique vers /mnt.fastdisk/a.fast
/a/slow lien symbolique vers /mnt.slowdisk/a.slow
/b/fast lien symbolique vers /mnt.fastdisk/b.fast
/b/slow lien symbolique vers /mnt.slowdisk/b.slow

   Et nous avons tous les r�pertoires rapides sur le disque rapide sans
   avoir � faire une partition pour chacun d'entre eux.

   Le d�savantage est que c'est relativement compliqu� et qu'il faut
   pr�voir tous les points de montage, liens symboliques et partitions
   avant d'installer le syst�me.

9. Impl�mentation

   Les distributions r�centes ont des outils qui vous guideront pour le
   partitionnement et le formatage des disques, et g�n�reront un fichier
   /etc/fstab automatiquement. Mais pour y faire des modifications par la
   suite, vous devez comprendre les m�canismes que �a met en jeu.

9.1 Disques et Partitions

   Avec DOS ou autre vous trouvez toutes les partitions avec des noms
   comme C: D:, sans diff�renciation pour les disques IDE, SCSI, r�seau,
   etc. Dans le monde de Linux c'est diff�rent. Au d�marrage vous verrez
   un message comme:
     _________________________________________________________________

Dec  6 23:45:18 demos kernel: Partition check:
Dec  6 23:45:18 demos kernel:  sda: sda1
Dec  6 23:45:18 demos kernel:  hda: hda1 hda2
     _________________________________________________________________

   Les disques SCSI se nomment sda, sdb, sdc etc, et les disques (E)IDE
   se nomment hda, hdb, hdc etc. Il y a aussi des noms standards pour
   tous les p�riph�riques (souris, clavier, disquette, etc), voir
   /dev/MAKEDEV et /usr/src/linux/Documentation/devices.txt.

   Les partitions sont not�es par des num�ros sur chaque disque, hda1,
   hda2, etc. Sur les disques SCSI il peut y avoir jusqu'� 15 partitions,
   et sur les disques EIDE drives jusqu'� 63 partitions. Ces deux limites
   sont bien au-del� de ce qui est utile.

   Ces partitions sont mont�es selon les indication du fichier /etc/fstab
   pour que les fichiers qu'elles contiennent soient accessibles.

9.2 Partitionnement

   D'abord vous devez partitionner chaque disque. Sous Linux il y a deux
   m�thodes, fdisk et cfdisk (plus convivial) (ndT: il y a aussi d'autres
   outils avec les distributions RedHat ou SuSE). Ces programmes sont
   complexes, lisez les pages de manuel _tr�s attentivement_. Sous DOS il
   y a d'autres possibilit�s, comme fdisk ou fips. Ce dernier a
   l'avantage qu'il peut partitionner un disque sans n�cessairement
   �craser toutes les donn�es. Avant de lancer fips vous devez
   d�fragmenter votre disque. Si vous utilisez FAT32 vous pouvez utiliser
   la derni�re version de fips (� partir de 15c).

   Il faudra d'abord d�fragmenter. Cela mettra toutes les donn�es au
   d�but du disque, et l'espace vide restant peut �tre utilis� pour
   tailler de nouvelles partitions.

   De toute fa�on, il est indispensable de faire une sauvegarde compl�te
   de toutes vos donn�es importantes avant de partitionner.

   Il y a trois types de partitions, primaire, �tendue and logique. On ne
   peut d�marrer que sur une partition primaire, et le nombre de
   partitions primaires est limit� � 4. Si vous avez besoin de plus de
   partitions, vous devez d�finir des partitions �tendues, qui
   contiendront de partitions logiques.

   Chaque partition a un num�ro qui indique quel syst�me de fichiers elle
   utilise, pour Linux les seuls types � connaitre sont swap et ext2fs.

   Pour plus d'informations, consuler le fichier README qui vient avec
   fdisk ou le _Partitioning HOWTO_.

   RedHat a un utilitaire interactif appel� _Disk Druid_ qui est est
   suppos� �tre une alternative plus conviviale � fdisk et automatiser
   d'autres t�ches. Cependant cet outil n'est pas tout � fait mature:
   s'il ne fait pas ce que vous voulez, utilisez plut�t fdisk ou cfdisk.

9.3 Disques Multiples (md)

   Assurez-vous que vous avez la documentation la plus r�cente sur cette
   fonctionnalit� du noyau. Ce n'est pas encore stable, vous voil�
   pr�venu.

   En bref cela consiste � rassembler des partitions en de nouveaux
   p�riph�riques md0, md1 etc. en utilisant mdadd, puis � les activer
   avec mdrun. Cela peut �tre automatis� avec le fichier /etc/mdtab.

   On peut ensuite consid�rer md0, md1 comme n'importe quel disque. Il y
   a maintenant un HOWTO sur le RAID avec md auquel je vous renvoie pour
   les d�tails.

9.4 Formatage

   Apr�s le partitionnement vient le formatage, c'est-�-dire l'�criture
   des structures de donn�es qui permettront de d�crire les attributs et
   la position des fichiers. Si c'est la premi�re fois que vous formatez
   il est recommand� d'utiliser l'option "verify" ou "check for bad
   blocks". A strictement parler, c'est inutile, mais cela peut r�soudre
   des probl�mes comme la terminaison (pour le SCSI). Voir la
   documentation de mkfs pour les d�tails.

   Linux est compatible avec un nombre impressionnant de syst�mes de
   fichiers. Faire man fs pour la liste compl�te. Notez que votre noyau
   doit avoir le pilote ad�quat pour pouvoir acc�der � un syst�me de
   fichiers. Lors de l'�tape de configuration du noyau (make menuconfig
   ou make xconfig) vous avez de l'aide en ligne pour chaque syst�me de
   fichiers et vous pouvez choisir de l'inclure dans le noyau ou d'en
   faire un module.

   Notez que certaines disquettes de sauvetage ont besoin des syst�mes de
   fichiers minix, msdos et ext2fs compil�s dans le noyau.

   Les partitions de swap (�change) doivent aussi �tres format�es,
   utilisez mkswap pour �a.

9.5 Montage

   Les donn�es d'une partitions ne sont pas visibles avant d'�tres
   mont�es dans un endroit de l'arborescence appel� point de montage de
   la partition. Cela est fait � la main avec le programme mount ou bien
   automatiquement durant le d�marrage. La liste des partitions avec leur
   point de montage est dans le fichier /etc/fstab. Lisez le manuel de
   mount et faites tr�s attention aux tabulations dans le fichier
   /etc/fstab (elles ne sont pas �quivalentes � des espaces).

10. Maintenance

   C'est le travail de l'ing�nieur syst�me de garder un oeil sur les
   disques et les partitions. Si une partition est pleine, le syst�me
   aura des dysfonctionnements, quelle que soit la place libre sur les
   autres partitions.

   Pour voir la liste des partitions actuellement mont�es, avec le point
   de montage et le pourcentage de place libre, taper df. Cela doit �tre
   fait r�guli�rement, par exemple avec une crontab.

   Les partitions de swap peuvent �tre surveill�es avec les outils de
   statistique de la m�moire comme free, procinfo ou top.

   Surveiller l'usage des disques est plus d�licat mais c'est important
   pour les performances. Il faut �viter que le m�me disque soit
   sollicit� tout le temps quand d'autres sont inactifs.

   Il est important quand on installe un logiciel de savoir pr�cis�ment
   o� vont les fichiers. Ainsi, pour des raisons historiques, GCC qui met
   des ex�cutables dans les r�pertoires de librairie. On peut aussi
   mentionner X11 dont la structure est tr�s complexe.

   Lorsque votre syst�me est au bord de l'asphyxie il est temps de faire
   la chasse aux fichiers temporaires, fichiers de log, fichiers core et
   autres. Un bon usage de ulimit dans les param�tres globaux du shell
   peut vous aider � �viter d'avoir des fichiers core un peu partout.

10.1 Sauvegarde

   Le lecteur attentif aura remarqu� les allusions r�p�t�s � l'utilit�
   des sauvegardes. Les films d'horreur sont nombreux o� l'on parle
   d'accidents et de ce qui est arriv� aux personnes responsables quand
   la sauvegarde s'est av�r�e inutilisable, voire inexistante. Il est en
   g�n�ral plus simple d'investir dans des moyens de sauvegarde d�cents
   que de se trouver une seconde identit� ...

   Il y a de nombreuses possibilit�s, et un mini-HOWTO (
   Backup-With-MSDOS ) d�taille tout ce que vous devez savoir, en plus
   d'informations sp�cifiques � MSDOS.

   En plus de faire des sauvegardes, vous devez vous assurer que vous
   pouvez retrouver les donn�es. Les donn�es �crites ne sont pas toujours
   correctes, et de nombreux administrateurs syst�mes ont un jour
   commenc� � restaurer le syst�me apr�s un accident, joyeux � la pens�e
   que tout marchait, lorsqu'ils d�couvrirent avec horreur que les
   sauvegardes n'�taient pas utilisables. Soyez prudents.

10.2 D�fragmentation

   Cela varie beaucoup selon le syst�me de fichiers. Certains souffrent
   d'une d�fragmentation rapide et presque paralysante. Heureusement ce
   n'est pas le cas de ext2fs et c'est pourquoi on a tr�s peu parl� des
   outils de d�fragmentation. En fait, il en existe, mais il est rare
   qu'on en aie m�me le besoin.

   Si vous voulez le faire pour une raison ou pour une autre, le moyen
   simple et rapide est de faire une sauvegarde puis une r�cup�ration. Si
   cela ne concerne qu'une petite partie des fichiers, pas exemple les
   r�pertoires utilisateurs, vous pouvez le tar-er dans une zone
   temporaire sur une autre partition, _v�rifier_ l'archive, effacer
   l'orignial et le d�-tar-er.

10.3 Effacement

   Le plus souvent le manque de place est r�solu par l'effacement des
   fichiers inutiles qui s'accumulent. Les programmes qui ne terminent
   pas normalement laissent toutes sortes de trucs tra�ner aux endroits
   les plus bizarres. Normalement un fichier appel� _core_ est cr�� en
   cas de plantage d'un programme. Il ne sert qu'� deboguer, donc vous
   pouvez l'effacer si vous ne comptez pas d�boguer. Ces fichiers peuvent
   se trouver n'importe o� dont il est recommand� de les chercher de
   fa�on globale. (ndT: find / -name core devrait marcher)

   L'arr�t pr�matur� des programmes laisse aussi des fichiers temporaires
   dans des r�pertoires comme /tmp ou /var/tmp, fichiers qui auraient �t�
   effac�s si le programme avait termin� normalement. Ces r�pertoires
   sont en g�n�ral nettoy�s au d�marrage, mais si vous ne red�marrez
   jamais ils peuvent finir par �tre plein de vieux trucs. N'effacez pas
   les fichiers aveugl�ment. Des utilitaires comme find et file peuvent
   vous servir � localiser les fichiers plus vieux que telle date et �
   conna�tre le type d'un fichier.

   Beaucoup de choses sont archiv�s lorsque le syst�me fonctionne, en
   particulier dans le r�pertoire /var/log. Les messages du noyau sont
   mis dans /var/log/messages qui a une certaine tendance � grossir avec
   le temps. Il peut �tre bon d'avoir une petite archive de ce fichier
   pour pouvoir le comparer avec les messages du noyau si le syst�me
   commence � se comporter bizarrement.

   Si le courrier ou les news ne fonctionnent pas correctement, c'est
   peut-�tre d� � une croissance excessive de /var/spool/mail et
   /var/spool/news. Faites attention aux fichiers dont le nom commence
   par ".", il ne sont pas affich�s par ls -l, c'est pourquoi on
   recommande d'utiliser plut�t ls -Al.

   Le d�passement de capacit� des r�pertoires utilisateurs est une
   question d�licate. De v�ritables guerres ont d�j� eu lieu entre
   utilisateurs et administrateurs � ce sujet. Le tact, la diplomatie et
   un budget g�n�reux pour de nouveaux disques sont les solutions. En
   utilisant le mot-du-jour, un petit message dans le fichier /etc/motd
   qui est affich� chaque fois qu'un utilisateur se loggue, on peut
   sensibiliser les utilisateurs. Mettre les bonnes valeurs par d�faut
   pour emp�cher les fichiers core d'�tre produits �pargne bien du
   travail.

   Certaines personnes essayent de cacher les fichiers, en utilisant le
   fait que les fichiers dont le nom commence par un point ne sont pas
   visibles pour la comande ls. Un exemple classique est ... qui n'est
   donc pas vu par ls et passe inaper�u � c�t� de . et .. si on fait ls
   -al. La solution est de faire ls -Al qui affiche tous les fichiers
   sauf . et ..

10.4 Mises � jour

   Quelle que soit la taille de vos disque, ce sera un jour trop petit.
   Actuellement ce sont les disques de 6.4 Go qui offrent le meilleur
   rapport place/prix.

   Avec des disques IDE vous aurez peut-�tre � enlever un vieux disque,
   le nombre total �tant limit� � 2 ou 4. Avec le SCSI vous pouvez avoir
   jusqu'� 7 disques en 8-bit et 15 en 16-bit (wide SCSI) par canal. Mais
   certains adaptateurs ont plusieurs canaux et qu'on peut mettre
   plusieurs adaptateurs. Mon point de vue est qu'avec le SCSI on est
   plus content sur le long terme.

   Et maintenant la question bateau, que faire de ce nouveau disque ?
   Souvent c'est pour �tendre les queues qu'on a d� �tendre, donc la
   solution simple est de monter les nouveaux disques dans /var/spool.
   D'un autre c�t� les nouveaux disques �tant plus rapides, c'est
   peut-�tre l'occasion de revoir tout en profondeur.

   Si la mise � jour est rendue indispensable par le manque de place dans
   /usr ou /var elle est un peu plus complexe. Vous pouvez envisager la
   r�installation compl�te de la toute derni�re version de votre
   distribution pr�f�r�e. Dans ce cas faites tr�s attention � ne pas
   �craser vos r�glages essentiels. Les fichiers de configuration sont
   pour la plupart dans le r�pertoire /etc. Proc�der avec soin, avec une
   sauvegarde r�cente et des disquettes de sauvetage qui marchent. Une
   autre possibilit� que la r�installation est de simplement copier le
   vieux r�pertoire vers le nouveau, qui est mont� sur un point de
   montage provisoire. Puis �diter le fichier /etc/fstab pour que le
   chemin du r�pertoire pointe vers la nouveau, et red�marrez. Si le
   d�marrage �choue, vous pouvez red�marrer avec une disquette de
   secours, �diter � nouveau /etc/fstab et r�essayer.

   Tant qu'il n'y aura pas de logiciel de gestion de volume pour Linux �a
   restera � la fois complexe et dangereux. Ne soyez pas surpris si vous
   d�couvrez que vous devez restaurer le syst�me d'apr�s une sauvegarde.

   Le Tips-HOWTO donne l'exemple suivant pour d�placer toute une
   structure de r�pertoire:
     _________________________________________________________________

(cd /source/directory; tar cf - . ) | (cd /dest/directory; tar xvfp -)
     _________________________________________________________________

   �a marchera sur la plupart des syst�mes Unix. Attention aux
   r�pertoires dont la structure arborescente est trop profonde, elle
   peut faire �chouer un tar autre que GNU tar.

   Si vous avez acc�s � GNU cp (c'est toujours le cas sous Linux) vous
   pouvez aussi bien utiliser
     _________________________________________________________________

cp -av /source/directory /dest/directory
     _________________________________________________________________

   GNU cp sait se d�brouiller avec les liens symboliques, les FIFO et les
   fichiers de p�riph�riques et les copier correctement.

   Rappelez-vous que ce n'est jamais une bonne id�e de transf�rer /dev ou
   /proc

11. Utilisation avanc�e

   Linux et ses cousins offrent de nombreuses possibilit�s pour une
   destruction rapide et efficace du syst�me. Ce document n'y fait pas
   exception. Avec le savoir vient le pouvoir et donc le danger, et les
   paragraphes qui suivent pr�sentent des sujets plus �sot�riques qui ne
   devraient pas �tre abord�s avant d'avoir lu et compris la
   documentation et les pi�ges. Vous devriez faire une sauvegarde, et
   essayer au moins une fois d'�craser et de restaurer compl�tement votre
   syst�me. Sinon vous ne serez pas le premier � avoir une superbe
   sauvegarde et rien pour la r�installer (ou, encore plus g�nant, des
   fichiers essentiels manquent sur la bande).

   Les techniques d�crites ici sont rarement utiles mais servent � des
   installations particuli�res. Pensez s�rieusement � ce que vous voulez
   faire avant d'aller plus loin.

11.1 Param�tres du disque dur

   Les param�tres physiques du disque dur peuvent �tre chang�s avec
   l'utilitaire hdparms. Le param�tre le plus int�ressant est sans doute
   _read-ahead_ qui d�termine combien de bits on doit lire d'avance en
   lecture s�quentielle.

   Ce qui fait le plus de sens est de s�lectionner la longueur moyenne
   des fichiers. Mais cette moyenne pour tout un disque physique peut
   �tre non significative. Probablement cela n'est utile que sur les
   disques sp�cialis�s dans les news ou le courrier �lectronique des
   grands serveurs.

   Pour des raisons de s�curit� les valeurs par d�faut de hdparm sont
   plut�t conservateurs. L'inconv�nient est que vous pouvez avoir des
   interruptions qui se perdent si vous avez des IRQ � grande fr�quence
   comme lorsqu'on utilise le port s�rie et un disque IDE en m�me temps,
   les IRQ du disque vont masquer les autres. Ce qui entra�ne des
   performances tout sauf optimales lors du t�l�chargement sur Internet.
   S�lectionner hdparm -u1 device enl�vera ce masquage et m�me am�liorera
   vos performances, ou bien endommagera les donn�es du disque. A essayer
   avec prudence et avec des sauvegardes r�centes.

11.2 Param�tres du syst�me de fichiers

   La plupart des syst�mes de fichiers viennent avec un utilitaire de
   configuration: ainsi tune2fs pour ext2fs. On peut jouer avec plusieurs
   param�tres, mais le plus utile est peut-�tre la taille qu'on peut
   r�server. Cela peut vous aider � avoir plus d'espace utile sur vos
   disques. En revanche vous aurez moins de place pour r�parer le syst�me
   s'il crashe.

11.3 Synchronisation des axes

   Cela ne devrait pas �tre dangereux en soi, mis � part que les d�tails
   exacts des connections ne sont pas bien connus pour beaucoup de
   disques. La th�orie est simple: garder une diff�rence de phase fixe
   entre les diff�rents disques d'un ensemble RAID. Cela diminue le temps
   d'attente pour que la bonne piste soit en position pour la t�te de
   lecture/�criture. En pratique , avec de grands tampons pour la lecture
   d'avance, le gain est n�gligeable.

   La synchronisation des axes ne doit pas �tre utilis�e dans un ensemble
   RAID0 ou RAID 0/1 car on perdrait le b�n�fice d'avoir les t�tes de
   lectures sur des emplacements diff�rents.

12. Pour plus d'information

   Il y a pas mal d'information disponible pour ceux qui mettent en place
   un grand syst�me, par exemple les fournisseurs d'acc�s � Internet. Les
   FAQs des forums suivants sont utiles:

12.1 Forums

   Parmi les plus int�ressants:
     * Storage.
     * PC storage.
     * AFS.
     * SCSI.
     * Linux setup.
     * Linux (francophone).

   La plupart des forums ont leur propre FAQ destin�e � r�pondre aux
   questions les plus courantes, comme le nom de Foire Aux Questions
   l'indique. Si vous ne les trouvez pas dans la queue des news vous
   pouvez aller directement � l'archive FTP des principales FAQs. La
   version hypertexte se trouve � l'archive HTTP des principales FAQs.

   Certaines FAQs ont leur propre site, en particulier
     * la FAQ SCSI et
     * la FAQ de comp.arch.storage.

12.2 Mailing lists

   Ce moyen de communication destin� aux d�veloppeurs a un bon rapport
   signal/bruit. Repensez-y � deux fois avant de poser des questions sur
   les mailing-lists car le bruit ralentit l'effort de d�veloppement.
   Parmi les listes qui nous concernent, linux-raid, linux-scsi et
   linux-ext2fs. La plupart des mailing lists int�ressantes sont sur le
   serveur vger.rutgers.edu, mais il est vraiment surcharg�, essayez
   plut�t un mirroir. Il y a un miroir de quelques listes sur le site de
   Redhat. La plupart des listes sont aussi accessibles sur le site Linux
   HeadQuarters, et le reste de la toile est une mine d'or pour les
   informations.

   Si vous voulez en savoir plus sur les listes existantes vous pouvez
   envoyer un message au serveur de listes de vger.rutgers.edu donc le
   corps contiendra le seul mot "lists". Si vous voulez savoir comment
   marche une mailing list envoyez un message avec le seul mot help � la
   m�me adresse. A cause du succ�s de ce serveur il est possible que la
   r�ponse prenne un certain temps.

   Il y a aussi un certain nombre de serveurs majordomo int�ressants,
   comme la liste des pilotes EATA et la liste des entr�es/sorties
   intelligentes.

   Les mailing lists �voluent rapidement mais un certain nombre de listes
   int�ressantes sont sur la page du Linux Documentation Project.

12.3 HOWTO

   Ce sont les premi�res sources d'information g�n�rale, mais on y trouve
   aussi la solution � bien des probl�mes sp�cifiques. Les HOWTOs
   apparent�s � celui-ci sont Bootdisk, Installation, SCSI et UMSDOS. le
   site principal en anglais est l'archive du LDP sur sunsite. Le mirroir
   en France (qui contient aussi la traduction des HOWTOs en fran�ais)
   est Freenix.

   Il y a un nouveau HOWTO qui parle de la mise en place d'un syst�me
   RAID DPT, voir the DPT RAID HOWTO homepage.

12.4 Mini-HOWTO

   Parmi ceux qui nous concernent: Backup-With-MSDOS, Diskless, LILO,
   Linux+DOS+Win95+OS2, Linux+OS2+DOS, Linux+Win95, NFS-Root,
   Win95+Win+Linux, ZIP Drive.

   On les trouve aux m�mes endroits que les HOWTOs.

   Le vieux Linux Large IDE mini-HOWTO est obsol�te, lisez plut�t
   /usr/src/linux/drivers/block/README.ide ou
   /usr/src/linux/Documentation/ide.txt (ces fichiers font partie de la
   documentation des sources du noyau).

12.5 Documentation locale

   Le plupart des distributions Linux ont un r�pertoire de documentation
   o� l'on trouve souvent un sous-r�pertoire un sous-r�pertoire pour les
   HOWTOs

   Les fichiers de configuration mentionn�s plus haut sont dans le
   r�pertoire /etc. En particulier /etc/fstab pour les points de montage
   et mdtab qui est utilis� pour la configuration du RAID.

   La documentation des sources de linux est bien s�r la source ultime
   d'information. Pas seulement avec les commentaires qui sont dans le
   code mais aussi avec le r�pertoire de documentation. Si vous vous
   posez une question au sujet du noyau vous devez d'abord chercher l�.

   Les fichiers o� sont stock�s les messages du noyau permettent de
   savoir ce qui se passe, en particulier si les messages ont d�fil� trop
   vite au d�marrage. Avec la commande tail -f /var/log/messages dans une
   fen�tre ou un �cran s�par�, vous aurez une information toujours � jour
   sur ce qui se passe dans votre syst�me.

   Vous pouvez aussi utiliser le syst�me de fichiers /proc qui donne de
   l'info en temps r�el sur le syst�me. Utiliser cat plut�t que more pour
   voir ces fichiers car leur longueur d�clar�e est z�ro.

   Tout est bas� ici sur le Filesystem Structure Standard (FSSTND). Il
   est en train de changer de nom pour devenir File Hierarchy Standard
   (FHS) et �tre moins propre � Linux. Il y a une page Web du FHS qui
   explique comment rejoindre la mailing list priv�e des d�veloppeurs.

12.6 Pages WWW

   Il y a un grand nombre de pages Web int�ressantes, et elles bougent
   beaucoup, ne soyez pas �tonn�s si ces liens deviennent obsol�tes.

   Un bon point de d�part est sur Sunsite: c'est l'archive du Linux
   Developpement Project

     * Mike Neuffer, l'auteur du cache caching et des pilotes pour
       contr�leurs RAID, a des pages int�ressantes sur SCSI et DPT.
     * Sur le d�veloppement du RAID 1 logiciel, voir la page des
       d�veloppeurs RAID 1.
     * Sur (entre autres) la mesure de performances, le RAID, la
       fiabilit�, voir la page du projet Linas Vepstas.
     * Il y a aussi un HOWTO sur comment avoir en RAID la partition
       racine.
     * Voir enfin ici pour la documentation d�taill�e de ext2fs.
     * Mark D. Roth a une page sur VPS
     * Un projet similaire: Enhanced File System
     * Il y a un projet de compression qui s'int�grerait � ext2fs et
       s'appelle e2compr. Voir la maison-page de e2compr.
     * Pour plus d'information sur le d�marrage et sur BSD voir ici page.

   On trouve des tableaux sur les disques, les contr�leurs, etc. � la
   page appel�e The Ref. On peut l'interroger en ligne ou t�l�charger la
   base de donn�es par FTP.

12.7 Moteurs de recherche

   N'oubliez pas que vous pouvez utiliser les moteurs de recherche,
   comme:
     * Altavista
     * Excite
     * Hotbot

   Il y a aussi Dejanews, d�di� � la recherche dans les news, qui archive
   les forums depuis 1995.

   Si vous voulez de l'aide vous posterez sans doute dans le forum Linux
   Setup (ndT: Pour les francophones consulter plut�t le forum fran�ais
   sur Linux)

13. Comment obtenir de l'aide

   Il se peut que, dans l'incapacit� � r�soudre vos probl�mes par
   vous-m�me, vous ayez besoin d'aide. Le moyen le plus s�r est de
   demander � quelqu'un dans le groupe d'utilisateurs Linux le plus
   proche de chez vous.

   Une autre possibilit� est de poster dans les news. Le probl�me est que
   le rapport signal/bruit des newsgroups est parfois faible et votre
   question peut tr�s bien passer inaper�ue.

   Quel que soit l'endroit o� vous demandez, il est important de bien
   poser la question. Dire juste _mon disque dur ne marche pas_ ne risque
   pas de vous aider: au mieux, quelqu'un vous demandera d'�tre plus
   pr�cis.

   Il est recommand� de d�crire le probl�me avec assez de d�tails pour
   permettre aux gens de vous aider. Il peut se produire l� o� vous vous
   y attendez le moins. Voil� pourquoi il faut d�crire:

   _Mat�riel_

          + Le Processeur
          + Le chipset (LX, BX, etc)
          + Le bus (ISA, VESA, PCI etc)
          + Les cartes d'extension (carte graphique, etc.)

   _Logiciel_

          + La version du BIOS (Pour la carte-m�re et �ventuellement les
            adaptateurs SCSI)
          + LILO, s'il est utilis�
          + La version du noyau et les patchs ou modifications �ventuels
          + Les param�tres du noyau (s'il y en a)
          + Les programmes qui font appara�tre l'erreur (avec num�ro de
            version)

   _P�riph�riques_

          + Type du disque, fabriquant, version et mod�le.
          + Les autres p�riph�riques pr�sents sur le m�me bus.

   Un exemple d'inter-relation de ces diff�rents �l�ments: on a d�j� vu
   un vieux chipset qui cause des probl�mes si on utilise certaines
   combinaisons de carte graphique et d'adaptateur SCSI.

   Joindre � votre message un extrait (bref) du contenu de
   /var/log/messages peut �tre utile (mais parfois regarder ce contenu
   suffit � d�tecter la source du probl�me). Bien s�r si le disque est en
   panne il est possible que ces messages ne soient pas enregistr�s, mais
   on peut au moins scroller en arri�re avec les touches SHIFT et PAGE
   UP.

14. Remarques en guise de conclusion

   La configuration des disques et le choix des partitions sont
   difficiles, et on n'a pas donn� de r�gles fixes ici. Cependant, y
   travailler un peu peut apporter des gains consid�rables. Maximiser
   l'usage d'un seul disque quand les autres sont inactif est loin d'�tre
   optimal, regardez les LED, elles ne sont pas l� que pour la
   d�coration. Avec un syst�me bien fait, les petites diodes qui
   indiquent l'activit� des disques doivent clignoter comme des lampes de
   discoth�que. Linux permet le RAID au niveau logiciel mais supporte
   aussi quelques contr�leurs RAID SCSI. V�rifiez ce qui est disponible.
   Plus tard, si vous re-partitionnez votre syst�me, vous pourrez jetez �
   nouveau un oeil � ce document. Les commentaires et les contributions
   sont bienvenus.

14.1 En pr�paration

   Il y a encore quelques sujets qui vont appara�tre ici. En particulier
   je vais ajouter d'autres exemples de tables pour la configuration de
   grands r�seaux. Des exemples de r�seaux marchant sans probl�me sont
   les bienvenus.

   Il reste aussi un peu de boulot dans ce HOWTO sur les syst�mes de
   fichiers et utilitaires.

   Une grande section sera ajout�s sur les technologies de disque dur
   ainsi qu'une meilleure description sur l'utilisation de fdisk or
   cfdisk. La section sur les syst�mes de fichiers se remplira au fur et
   � mesure que les nouveaut�s sortiront.

   J'ai re�u r�cemment une plaquette de DPT, qui fabrique le premier
   syst�me RAID hardware support� par Linux. Leurs feuillets portent
   maintenant le petit pingouin Linux. Bient�t plus d'information � ce
   sujet.

   Il y a quelques petits passages qui font double emploi avec le
   Filesystem Hierarchy Standard. Les enlever signifiera probablement un
   remaniement complet des tables de la fin de ce document.

   J'envisage aussi d'�crire un programme qui automatiserait le processus
   de d�cision, en donnant un point de d�part simple et plus complet.

14.2 Demande d'information

   Ecrire ce document a pris un certain temps et bien qu'il commence �
   ressembler � quelque chose, ce document a encore besoin d'information
   que seul vous, pr�cieux lecteurs, pouvez m'apporter.

     * Plus d'information sur la taille de swap n�cessaire et la plus
       grande taille de swap autoris�e avec les diff�rentes versions du
       noyau.
     * Est-ce qu'il est fr�quent qu'un disque soit ab�m� ou qu'un syst�me
       de fichier soit corrompu ? Autant que je me souvienne, je n'ai
       jamais connu que des probl�mes d�s � du mat�riel d�fectueux.
     * J'ai aussi besoin de documentation sur la vitesse compar�e des
       disques.
     * Y a-t-il d'autres contr�leurs RAID compatibles avec Linux ?
     * Des pistes quant aux syst�mes de fichiers, � la gestion de volumes
       et assimil�s sont bienvenues.
     * Quels utilitaires dignes d'int�r�t sont disponibles ?
     * Il faudrait aussi une liste compl�te des sources d'information.
       Peut-�tre sur un document s�par� ?
     * L'usage de /tmp et /var/tmp est difficile � d�terminer, en fait
       savoir quels programmes utilisent quel r�pertoire n'est pas
       �vident, plus d'information � ce sujet est bienvenue. Cependant,
       il reste clair que ces deux r�pertoires doivent �tre sur des
       disques diff�rents pour profiter du parall�lisme.

14.3 Suggestions pour participer � un projet.

   Sur les forums comp.os.linux.* on trouve plein de bonnes id�es. Je
   vais en lister ici quelques-uns en rapport avec notre sujet. Les
   projets ambitieux comme un nouveau syst�me de fichiers doivent
   toujours �tre post�s soit pour trouver des collaborateurs soit pour
   voir si quelqu'un ne travaille pas d�j� dessus.

   _Des outils de Planning_
          qui automatisent la conception d'un syst�me constituent un
          projet de taille moyenne. Une sorte d'exercice en programmation
          par contraintes.

   _Des outils de partitionnement_
          qui acceptent en entr�e le r�sultat du programme mentionn�
          ci-dessus et formatent les disques en parall�le puis cr�ent
          l'arborecence de fichiers avec les bons liens symboliques. Ce
          serait encore mieux si on int�grait �a � des programmes
          d'installation existants. Le programme d'installation de
          Solaris est un bon exemple � m�diter.

   _Des outils de surveillance_
          qui surveillent les partitions et tirent la sonnette d'alarme
          avant qu'elles soit pleines.

   _Des outils de migration_
          qui permettent de d�placer sans danger des arborescences
          enti�res (par exemple pour migrer vers un syst�me RAID). Ce
          serait par exemple un script shell assez simple contr�lant un
          programme de sauvegarde. Cependant, veillez � ce qu'il soit
          s�curis� et qu'il permette de revenir en arri�re.

15. Questions / R�ponses

   Voici quelques questions fr�quentes et leur r�ponse.

     * Q: De combien de disque dur Linux a besoin ?
     * R: Linux marche tr�s bien avec un seul disque dur. Avoir assez de
       m�moire vive (32 ou 64 Mo) est un meilleur choix point de vue
       performances que d'acheter un second disque. Les disques IDE sont
       moins chers, mais aussi moins rapides que les SCSI.
     * Q: J'ai un seul disque, est-ce que ce HOWTO est fait pour moi ?
     * R: Oui, mais en partie seulement. Voir la section sur le
       Positionnement physique des pistes.
     * Q: Y a-t-il des d�savantages dans ce cas ?
     * R: Un seul petit d�savantage. Si une partition n'a plus de place
       libre, le syst�me peut se bloquer ou se comporter bizarrement. La
       gravit� d�pend bien s�r de la partition affect�e. Cependant, ce
       n'est pas difficile � contr�ler, avec la commande df qui donne une
       vue g�n�rale de la situation. Utiliser aussi la commande free pour
       s'assurer que la m�moire virtuelle (c'est-�-dire la m�moire vive +
       le swap) est suffisante.
     * Q: OK, je dois donc s�parer mon syst�me entre autant de partitions
       que possible pour un seul disque ?
     * R: Non, car cela a plusieurs d�savantages. D'abord la maintenance
       est plus complexe et le gain peut �tre mineur. Des partitions trop
       grandes ne sont pas non plus l'id�al. Il y a un juste milieu, qui
       d�pend du nombre de disques que vous avez.
     * Q: Est-ce que cela veut dire que plus de disques permettent
       d'avoir plus de partitions ?
     * R: En un sens, oui. Cependant, certains r�pertoires ne doivent pas
       �tre s�par�s de la racine (voir le FHS pour les d�tails)
     * Q: Et si j'ai beaucoup de disques ?
     * R: Si vous avez plus que 3 ou 4 disques vous devriez penser �
       utiliser un des modes RAID. Cependant, il vaut mieux garder la
       partition root sur une partition simple (sans RAID), voir la
       section sur le RAID pour les d�tails.
     * Q: J'ai install� le dernier Windows95 mais je n'arrive pas �
       acc�der aux partitions Windows depuis Linux.
     * R: Sans doute votre partition Windows est format�e en FAT32. C'est
       le cas pour Windows 95 OSR2 et pour Windows 98. Linux a un support
       pour ce syst�me de fichiers depuis le noyau 2.0.35.
     * Q: Je n'arrive pas � faire correspondre la somme des taille de mes
       disques et celle de mes partitions.
     * R: Il est possible que vous ayez mont� une partition en un point
       qui n'�tait pas un r�pertoire vide. Le point de montage est un
       r�pertoire et s'il n'est par vide le montage masquera son contenu.
       Et en faisant la somme vous verrez qu'il manque la place occup�e
       par le contenu de ce r�pertoire avant montage. Pour r�soudre �a
       vous pouvez d�marrer depuis une disquette de sauvetage et voir ce
       qui se cache derri�re les points de montage. Vous pouvez ensuite
       effacer ou transf�rer ces donn�es en montant la partition en
       question sur un point de montage temporaire.
     * Q: Qu'est ce que ce nyx qui est mentionn� plusieurs fois dans ce
       HOWTO ?
     * R: C'est un grand syst�me utilisant les Unix libres et avec 10000
       utilisateurs. Je m'en sers pour h�berger mes pages Web mais aussi
       comme source d'inspiration pour ce HOWTO, en ce qui concerne la
       configuration de r�seaux assez vastes. Voir la page d'accueil de
       Nyx qui indique aussi comment obtenir un compte gratuit.

16. Bric-�-brac

   C'est une section o� vont tous les paragraphes que je n'ai pas pu
   caser ailleurs: ils y restent plus ou moins longtemps.

16.1 Combiner le swap et /tmp

   On a discut� dans les forums linux au sujet de syst�mes de fichiers
   sp�cialis�s pour le stockage temporaire. Un peu comme tmpfs sur les
   machines *BSD et Solaris, et swapfs sur les machines NeXT.

   Combiner le swap et la partition /tmp permet de gagner de la place. Ce
   syst�me de fichiers sp�cialis� n'est rien d'autre qu'un RAM disk qu'on
   peut swapper, et qui n'est mis sur le disque que lorsque la place est
   limit�e, ce qui revient � metter les fichiers temporaires sur la
   partition de swap.

   Il y a pourtant un hic. Ce sch�ma interdit d'agir en parall�le sur le
   swap et sur la partition /tmp ce qui peut effondrer les performances.
   Autrement dit, on �change de la place disque contre de la vitesse.

   Il y a aussi un probl�me de s�curit� vis-�-vis des utilisateurs qui
   tentent d'effondrer une machine en remplissant le r�pertoire /tmp.

16.2 Disques de swap entrelac�s.

   Les partitions de swap sont acc�d�es par la m�thode du colibri
   (c'est-�-dire dans le d�sordre), afin de r�partir grosso modo la
   charge entre plusieurs disques. Linux offre en plus la possibilit�
   d'attribuer des priorit�s aux disques, ce qui est utile si on a des
   disques de vitesse diff�rente. Voir man 8 swapon et man 2 swapon pour
   les d�tails.

16.3 Faut-il avoir ou non une partition de swap ?

   Dans de nombreux cas vous n'avez pas besoin d'une partition, par
   exemple si vous avez beaucoup de m�moire vive, mettons 64 Mo, et si
   vous �tes le seul utilisateur de la machine. Dans ce cas vous pouvez
   essayer de tourner dans partition de swap et voir (par exemple avec
   les rapports du syst�me ou avec la commande top) s'il y a des moments
   o� vous n'avez plus de m�moire libre.

   Enlever la partition de swap a deux avantages:
     * Vous gagnez de la place disque
     * Vous gagnez sur le temps moyen d'acc�s car la partition de swap
       aurait occup� le milieu du disque (qui est plus rapide)

   Au total, avoir une partition de swap est comme avoir des toilettes
   chauff�es: on n'en a pas besoin la plupart du temps, mais c'est bien
   agr�able parfois. (ndT: Ah qu'en termes galants ces choses-l� sont
   mises !)

16.4 Points de montage et /mnt

   Dans une ancienne version de ce document, je proposais de mettre
   toutes les partitions mont�es sur des sous-r�pertoires de /mnt. C'est
   cependant une mauvaise id�e car /mnt lui-m�me peut �tre utilis� comme
   point de montage, ce qui rend toutes les autres partitions
   inaccessibles. (voir Questions et R�ponses). Je propose plut�t de
   monter les partitions directement dans la racine avec des noms comme
   /mnt.nom-bien-choisi.

   Certaines distributions Linux utilisent des points de montage comme
   /mnt/floppy et /mnt/cdrom ce qui montre bien combien les choses sont
   peu claires. Esp�rons que le FHS mettra de l'ordre dans tout �a.

16.5 SCSI: num�ros et noms symboliques

   Les partitions sont nomm�es dans l'ordre o� elles sont trouv�es, et ne
   d�pendent pas du num�ro SCSI. Cela signifie que si vous ajoutez un
   disque avec un num�ro interm�diaire, ou si vous changez les num�ros
   d'une autre mani�re, les noms de partitions sont intervertis et ne
   correspondent plus � rien. C'est important si vous utilisez des
   disques amovibles. Dans ce cas il faut r�server les premiers num�ros
   aux disques fixes et les derniers pour les media amovibles.

   Beaucoup se sont fait avoir par cette ``feature'' et r�clament qu'on
   fasse quelque chose. Personne ne sait quand ce sera fix�. Pour
   l'instant, donc, il faut faire avec. Par exemple c'est une bonne id�e
   de mettre le disque contenant la partition racine au premier num�ro
   SCSI. Ainsi il ne sera pas re-num�rot� si un autre disque a une panne.

   Le coeur du probl�me est le nombre limit� de bits disponibles pour les
   num�ros majeurs et mineurs des fichiers du r�pertoire /dev utilis�s
   pour d�crire le device lui-m�me. Voir man MAKEDEV. Actuellement deux
   solutions sont envisag�es:

   _scsidev_
          cr�e une base de donn�es avec les disques et l'endroit o� ils
          sont, voir man scsifs.

   _devfs_
          est un projet � plus long terme, qui veut contourner tout la
          num�rotation des fichiers de p�riph�riques en faisant du
          r�pertoire /dev un r�pertoire dy noyau tout comme /proc. A
          suivre.

   Les num�ros SCSI sont aussi utilis�s pour l'arbitrage. Si plusieurs
   disques demandent un service, le disque qui a le num�ro le plus faible
   a la priorit�.

16.6 Consommation et Chaleur

   Il n'y a pas si longtemps, une machine de puissance �quivalente � un
   PC d'aujourd'hui consommait du courant triphas�, et exigeait un
   refroidissement � air ou m�me � eau. La technologie a progress� tr�s
   vite, offrant des composants rapides mais aussi peu gourmands en
   �nergie. Cependant, il y a des choses qu'on doit garder en t�te avant
   d'ajouter � l'ordinateur un disque ou une carte PCI. Gardez � l'esprit
   que l'�nergie consomm�e va bien quelque part, et que la plupart est
   transform�e en chaleur. Si la chaleur n'est pas dissip�e, il en
   r�sultera une surchauffe qui diminue la fiabilit� et la dur�e de vie
   des composants. Les constructeurs ont de exigences de refroidissement,
   en termes de m�tres cubes par minute, et on ne saurait trop conseiller
   d'en tenir compte.

   Gardez des passages pour l'air, nettoyez la crasse et v�rifiez la
   temp�rature des disques. S'il sont br�lants au toucher, c'est sans
   doute qu'ils sont en surchauffe.

   Si possible utilisez l'acc�l�ration s�quentielle (_sequential
   spin-up_) pour les disques. C'est l'acc�l�ration qui consomme le plus
   d'�lectricit� et si tous les disques d�marrent en m�me temps vous
   risquez de d�passer la puissance fournie par votre alimentation.

16.7 Dejanews

   C'est un syst�me que la plupart conaissent d�j�. Il permet d'effectuer
   des recherches parmi les articles post�s dans les _forums Usenet_
   depuis 1995 jusqu'� maintenant, et offre aussi une interface Web pour
   lire et poster des articles. Voir Dejanews

   Ce qui est sans doute moins connu est qu'ils utilisent 120 stations
   Linux parall�les, la plupart utilisant le module md pour g�rer 4 et 24
   Go d'espace disque (plus de 1200 Go au total). L'ensemble grandit sans
   cesse mais actuellement il est essentiellement constitu� de Bi-Pentium
   Pro 200MHz et de Bi-Pentium II 300 MHz avec 256 Mo de m�moire vive ou
   plus.

   Une machine de la base de donn�es a normalement 1 disque pour le
   syst�me d'exploitation et entre 4 et 6 disques g�r�s par md o� les
   articles sont archiv�s. Les disques sont connect�s � un adaptateur PCI
   SCSI (BusLogic Mod�le BT-946C ou BT-958), un par machine.

   Les erreurs disque ne constituent que 0,25% des indisponibilit�s du
   syst�me.

   Enfin, ce n'est pas de la publicit� que je fais, mais juste un example
   de ce qu'il faut pour mettre en place un service Internet majeur.
   (ndT: le site voila.fr de France T�l�com utilise un nombre comparable
   de stations Linux pour un moteur de recherche)

16.8 Structure de la hi�rarchie des fichiers

   Il y a beaucoup de sch�mas pour les hi�rarchies de fichiers, qui
   diff�rent du FHS par la philosophie, la strat�gie et l'impl�mentation.
   Il n'est pas possible de les d�tailler ici, le lecteur est renvoy� �
   man hier qui est disponible sur beaucoup d'architectures.

16.9 Num�rotation des pistes et optimisation

   Autrefois les syst�mes de fichiers utilisaient les param�tres
   physiques du disque pour optimiser les transferts, par exemple en
   essayent de metter tout un fichier dans la m�me piste afin
   d'�conomiser les temps du changement de piste. Aujourd'hui avec les
   param�tres logiques, le cache et les sch�mas pour �viter les secteurs
   d�fectueux, ce genre d'optimisation ne fait plus de sens et peut m�me
   co�ter plus cher qu'elle ne rapporte. Certains syst�mes d'exploitation
   utilisent encore ce genre d'algorithmes, mais plus Linux.

17. Appendice A: Partitionnement: points de montage et lienssymboliques

   La table suivante fait de la conception un simple exercice avec un
   crayon et un papier. Il est conseill� de l'imprimer (avec des fontes �
   casse fixe) et d'ajuster les nombres jusqu'� obtenir satisfaction.

   Le point de montage est le r�pertoire sous le nom duquel vous voulez
   acc�der � une partition ou p�riph�rique. Cette table est aussi
   l'endroit id�al pour noter les liens (ou raccourcis) que vous
   �tablirez. La taille correspond � une installation assez compl�te de
   Debian 1.3.

R�pertoire      Point de montage  vitesse temps   taux       taille
                                          moyen   de
                                          d'acc�s transfert


swap            __________        ooooo   ooooo   ooooo      (32) ____

/               __________        o       o       o          (20) ____

/tmp            __________        oooo    oooo    oooo            ____

/var            __________        oo      oo      oo         (25) ____
/var/tmp        __________        oooo    oooo    oooo            ____
/var/spool      __________                                        ____
/var/spool/mail __________        o       o       o               ____
/var/spool/news __________        ooo     ooo     oo              ____
/var/spool/____ __________        ____    ____    ____            ____

/home           __________        oo      oo      oo              ____

/usr            __________                                   (500)____
/usr/bin        __________        o       oo      o          (250)____
/usr/lib        __________        oo      oo      ooo        (200)____
/usr/local      __________                                        ____
/usr/local/bin  __________        o       oo      o               ____
/usr/local/lib  __________        oo      oo      ooo             ____
/usr/local/____ __________                                        ____
/usr/src        __________        o       oo      o          (50) ____

DOS             __________        o       o       o               ____
Win             __________        oo      oo      oo              ____
NT              __________        ooo     ooo     ooo             ____

/mnt._________  __________        ____    ____    ____            ____
/mnt._________  __________        ____    ____    ____            ____
/mnt._________  __________        ____    ____    ____            ____
/_____________  __________        ____    ____    ____            ____
/_____________  __________        ____    ____    ____            ____
/_____________  __________        ____    ____    ____            ____
/_____________  __________        ____    ____    ____            ____


Espace disque total :                                             ____

18. Appendice B: Partitionnement: emplacement des partitions

   Ici vous choisirez dans quel disque va chacune des partitions de la
   table pr�c�dente, en gardant � l'esprit les remarques dans la section
   postition physique des pistes.

  Disque          sda     sdb     sdc     hda     hdb     hdc     ___

No SCSI         |  __   |  __   |  __   |

R�pertoire

swap            |       |       |       |       |       |       |

/               |       |       |       |       |       |       |

/tmp            |       |       |       |       |       |       |

/var            :       :       :       :       :       :       :
/var/tmp        |       |       |       |       |       |       |
/var/spool      :       :       :       :       :       :       :
/var/spool/mail |       |       |       |       |       |       |
/var/spool/news :       :       :       :       :       :       :
/var/spool/____ |       |       |       |       |       |       |

/home           |       |       |       |       |       |       |

/usr            |       |       |       |       |       |       |
/usr/bin        :       :       :       :       :       :       :
/usr/lib        |       |       |       |       |       |       |
/usr/local      :       :       :       :       :       :       :
/usr/local/bin  |       |       |       |       |       |       |
/usr/local/lib  :       :       :       :       :       :       :
/usr/local/____ |       |       |       |       |       |       |
/usr/src        :       :       :       :

DOS             |       |       |       |       |       |       |
Win             :       :       :       :       :       :       :
NT              |       |       |       |       |       |       |

/mnt.___/_____  |       |       |       |       |       |       |
/mnt.___/_____  :       :       :       :       :       :       :
/mnt.___/_____  |       |       |       |       |       |       |
/_____________  :       :       :       :       :       :       :
/_____________  |       |       |       |       |       |       |
/_____________  :       :       :       :       :       :       :


Place totale:

19. Appendice C: Partitionnement: num�rotation

   Cette troisi�me table sert juste � trier les partitions en attribuant
   un num�ro � chacune, sous la forme attendue par fdisk. Ici vous pouvez
   tenir compte de la position physique des pistes pour l'optimisation.

   Ces num�ros seront utilis�s pour mettre � jour les tables pr�c�dentes:
   les trois tables sont tr�s utiles pour la maintenance.

   En cas de crash disque, vous trouverez utile de savoir quel num�ro
   SCSI correspond � quel disque, gardez en cons�quence une copie papier
   de cette information.

        Disque:   sda     sdb     sdc     hda     hdb     hdc      ___

Taille totale:  |  ___  |  ___  |  ___  |  ___  |  ___  |  ___  |  ___
No SCSI         |  __   |  __   |  __   |

Partition

1               |       |       |       |       |       |       |
2               :       :       :       :       :       :       :
3               |       |       |       |       |       |       |
4               :       :       :       :       :       :       :
5               |       |       |       |       |       |       |
6               :       :       :       :       :       :       :
7               |       |       |       |       |       |       |
8               :       :       :       :       :       :       :
9               |       |       |       |       |       |       |
10              :       :       :       :       :       :       :
11              |       |       |       |       |       |       |
12              :       :       :       :       :       :       :
13              |       |       |       |       |       |       |
14              :       :       :       :       :       :       :
15              |       |       |       |       |       |       |
16              :       :       :       :       :       :       :

20. Appendice D: Exemple 1: serveur g�n�raliste

   La table suivante montre la configuration d'un serveur g�n�raliste de
   taille moyenne. C'est un serveur r�seau (DNS, courrier �lectronique,
   FTP, news, imprimante partag�e, etc.), un serveur X pour plusieurs
   programmes de CAO, un serveur de c�d�rom et de bien d'autres choses.
   Les fichiers sont sur 3 disques SCSI d'une capacit� de 600, 1000 and
   1300 Mo.

   On pourrait augmenter la vitesse en s�parant /usr/local de /usr mais
   on a suppos� �a n'en valait pas la peine vue la complexit� de gestion
   que cela entra�ne. Avec 2 disques de plus �a serait plus envisageable.
   sda est vieux et lent et pourrait aussi bien �tre remplac� par un
   disque IDE. Les deux autres disques sont assez rapides. On r�partira
   la charge principale entre ces deux-l�. Pour r�duire le d�s�quilibre
   on a mis /usr/bin et /usr/local/bin sur un disque et /usr/lib et
   /usr/local/lib sur un autre.

   Avec du RAID on pourrait gagner en fiabilit� mais on a jug� que le
   patch de md n'�tait pas assez fiable et qu'un contr�leur RAID mat�riel
   �tait au-del� du budget.

20.1 Points de montage et liens

R�pertoire      Mount point     speed   seek    transfer        size    SIZE


swap            sdb2, sdc2      ooooo   ooooo   ooooo           32      2x64

/               sda2            o       o       o               20       100

/tmp            sdb3            oooo    oooo    oooo                     300

/var            __________      oo      oo      oo                      ____
/var/tmp        sdc3            oooo    oooo    oooo                     300
/var/spool      sdb1                                                     436
/var/spool/mail __________      o       o       o                       ____
/var/spool/news __________      ooo     ooo     oo                      ____
/var/spool/____ __________      ____    ____    ____                    ____

/home           sda3            oo      oo      oo                       400

/usr            sdb4                                            230      200
/usr/bin        __________      o       oo      o               30      ____
/usr/lib        -> libdisk      oo      oo      ooo             70      ____
/usr/local      __________                                              ____
/usr/local/bin  __________      o       oo      o                       ____
/usr/local/lib  -> libdisk      oo      oo      ooo                     ____
/usr/local/____ __________                                              ____
/usr/src        ->/home/usr.src o       oo      o               10      ____

DOS             sda1            o       o       o                        100
Win             __________      oo      oo      oo                      ____
NT              __________      ooo     ooo     ooo                     ____

/mnt.libdisk    sdc4            oo      oo      ooo                      226
/mnt.cd         sdc1            o       o       oo                       710


Espcace disque total: 2900 MB

20.2 emplacement des partitions

R�pertoire        sda     sdb     sdc


swap            |       |   64  |   64  |

/               |  100  |       |       |

/tmp            |       |  300  |       |

/var            :       :       :       :
/var/tmp        |       |       |  300  |
/var/spool      :       :  436  :       :
/var/spool/mail |       |       |       |
/var/spool/news :       :       :       :
/var/spool/____ |       |       |       |

/home           |  400  |       |       |

/usr            |       |  200  |       |
/usr/bin        :       :       :       :
/usr/lib        |       |       |       |
/usr/local      :       :       :       :
/usr/local/bin  |       |       |       |
/usr/local/lib  :       :       :       :
/usr/local/____ |       |       |       |
/usr/src        :       :       :       :

DOS             |  100  |       |       |
Win             :       :       :       :
NT              |       |       |       |

/mnt.libdisk    |       |       |  226  |
/mnt.cd         :       :       :  710  :
/mnt.___/_____  |       |       |       |


Place totale:   |  600  | 1000  | 1300  |

20.3 Num�rotation

         Disque:     sda      sdb    sdc

Capacit� totale: |   600  |  1000 |  1300  |

Partition

1                |   100  |   436  |  710  |
2                :   100  :    64  :   64  :
3                |   400  |   300  |  300  |
4                :        :   200  :  226  :

21. Appendice E: Exemple 2: serveur en milieu universitaire

   L'exemple suivant est d� � nakano (at) apm.seikei.ac.jp, et montre la
   configuration d'un serveur en milieu universitaire.

   /var/spool/delegate est un r�pertiore pour les fichiers de log et de
   cache d'un serveur de proxy Web qui s'appelle "delegated". Il y a 1000
   � 1500 requ�tes pas jour, et le disque est rempli en moyenne � 15 ou
   30 poucents.

   /mnt.archive est utilis� pour les gros fichiers qui ne sont pas
   souvent utilis�s, comme les donn�es exp�rimentales (et sp�cialement
   les images), les sources de programmes et les sauvegardes de Win95.

   /mnt.root est une copie de sauvegarde de la racine contenant des
   utilitaires pour le d�pannage. Une disquette de d�marrage est faite
   pour d�marrer sur cette partition.


=================================================

R�pertoire                 sda      sdb     hda

swap                    |    64 |    64 |       |
/                       |       |       |    20 |
/tmp                    |       |       |   180 |

/var                    :   300 :       :       :
/var/tmp                |       |   300 |       |
/var/spool/delegate     |   300 |       |       |

/home                   |       |       |   850 |
/usr                    |   360 |       |       |
/usr/lib                -> /mnt.lib/usr.lib
/usr/local/lib          -> /mnt.lib/usr.local.lib

/mnt.lib                |       |   350 |       |
/mnt.archive            :       :  1300 :       :
/mnt.root               |       |    20 |       |

Espace total :             1024    2034    1050


=================================================

        Disque :          sda     sdb     hda

Place totale :         |  1024 |  2034 |  1050 |

Partition
1                       |   300 |    20 |    20 |
2                       :    64 :  1300 :   180 :
3                       |   300 |    64 |   850 |
4                       :   360 :   ext :       :
5                       |       |   300 |       |
6                       :       :   350 :       :


Filesystem         1024-blocks  Used Available Capacity Mounted on
/dev/hda1              19485   10534     7945     57%   /
/dev/hda2             178598      13   169362      0%   /tmp
/dev/hda3             826640  440814   343138     56%   /home
/dev/sda1             306088   33580   256700     12%   /var
/dev/sda3             297925   47730   234807     17%   /var/spool/delegate
/dev/sda4             363272  170872   173640     50%   /usr
/dev/sdb5             297598       2   282228      0%   /var/tmp
/dev/sdb2            1339248  302564   967520     24%   /mnt.archive
/dev/sdb6             323716   78792   228208     26%   /mnt.lib

   Apparemment /tmp et /var/tmp sont trop grands. On pourrait les
   regrouper sur la m�me partition si l'espace disque vient � manquer.

   /mnt.lib semble aussi trop grand, mais je pr�vois une nouvelle
   installation de TeX et de ghostcript, ce qui prend 100 Mo avec les
   fontes japonaises !

   Le syst�me est sauvegard� sur un Seagate Tapestore 8000 (Travan TR-4,
   4G/8G).

22. Appendice F: Exemple 3: SPARC Solaris

   L'exemple suivant montre la configuration d'un serveur SPARC sous
   Solaris 2.5.1 en milieu industriel. En plus des services comme le
   courrier �lectronique, c'est un serveur pour des applications de CAO
   et de bases de donn�es.

   La simplicit� prime ici, donc /usr/lib n'a pas �t� s�par� de /usr.

   C'est une configuration classique, pr�vue pour 100 utilisateurs.

   Disque:       SCSI 0                     SCSI 1

   Partition     Taille(Mo)  Mont�e sur     Taille (Mo) Mont�e sur

     0           160         swap           160         swap
     1           100         /tmp           100         /var/tmp
     2           400         /usr
     3           100         /
     4            50         /var
     5
     6           le reste    /local0        le reste    /local1

   A cause des besoins sp�cifiques � ce serveur, il est parfois
   n�cessaire d'avoir de grandes partitions disponibles. On met tout ce
   qu'on peut sur le disque, en laissant une grande partition /local1.

   Cette configuration a �t� utilis�e un certain temps avec succ�s.

   Pour un syst�me g�n�ral et plus �quilibr� il faudrait �changer /tmp et
   /var/tmp puis d�placer /var vers le disque 1.

23. Appendice G: Exemple 4: Serveur avec 4 disques

   Cet exemple illustre tous les conseils de ce HOWTO, sauf le RAID. Il
   est assez compliqu�, je l'admets, mais offre de grandes performances
   avec un mat�riel moyen. La taille des partitions n'y figure pas mais
   on peut trouver des valeurs typiques dans les autres exemples.

Partition       sda             sdb             sdc             sdd
                ----            ----            ----            ----
        1       root            overview        lib             news
        2       swap            swap            swap            swap
        3       home            /usr            /var/tmp        /tmp
        4                       spare root      mail            /var

   La configuration est optims�e vis-�-vis du positionnement des pistes
   mais aussi pour diminuer le temps d'acc�s moyen.

   Si vous voulez DOS ou Windows vous devrez utiliser sda1 et d�caler les
   autres partitions. Il serait int�ressant d'utiliser le swap de sdb2,
   sdc2 et sdd2 pour le swap de Windows et pour le r�pertoire temporaire
   de Windows. Voir les HOWTOs qui expliquent comment faire cohabiter
   plusieurs syst�mes d'exploitation.

   Un exemple avec 4 disques utilisant plusieurs types de RAID est donn�
   ci-dessous:

Partition       sda             sdb             sdc             sdd
                ----            ----            ----            ----
        1       boot            overview        news            news
        2       overview        swap            swap            swap
        3       swap            lib             lib             lib
        4       lib             overview        /tmp            /tmp
        5       /var/tmp        /var/tmp        mail            /usr
        6       /home           /usr            /usr            mail
        7       /usr            /home           /var
        8       / (root)        spare root

   Ici toutes les partitions en double exemplaire sont combin�es en RAID
   0 avec deux exceptions, le swap qui est entrelac�, et et les
   partitions home et mail qui sont r�alis�es en RAID 1 pour des raisons
   de s�curit�.

   Notez que les fichiers de d�marrage et la racine sont s�par�s: seuls
   les fichiers de d�marrage doivent �tre plac�s en-desous de la limite
   du 1023-i�me cylindre. Le reste de la racine peut �tre plac� n'importe
   o�, et ici ils sont plac�s sur la partition la plus lente et la plus �
   l'ext�rieur. Par simplicit� et pour la s�curit�, la partition racine
   n'est pas un syst�me RAID.

24. Appendice H: Exemple 5: Avec 2 disques

   Avec deux disques on peut faire moins de choses compliqu�es mais le
   sch�ma ci-dessous devrait donner un point de d�part:

Partition       sda             sdb
                ----            ----
        1       boot            lib
        2       swap            news
        3       /tmp            swap
        4       /usr            /var/tmp
        5       /var            /home
        6       / (root)

25. Appendice I: Exemple 6: Avec un seul disque

   M�me si �a tombe hors du champ de ce HOWTO, il est ind�niable que les
   tr�s grands disques deviennent abordables. On voit maintenant des
   disques de 10 � 20 Go, et la question est alors: comment tirer profit
   de tels monstres ? Il est int�ressant de constater que les gens n'ont
   auun probl�me � remplir de tels disques, et l'avenir semble tr�s rose
   pour les fabricants qui pr�voient des disques encore plus gros.

   Bien s�r on peut faire moins d'optimisations qu'avec deux disques mais
   on peut utiliser quelques trucs pour optimiser la position des pistes
   et minimiser les mouvements de la t�te.

Partition       hda             Size estimate (MB)
                ----            ------------------
         1      DOS             500
         2      boot            20
         3      Winswap         200
         4      data            Selon la taille du disque
         5      lib             50 - 500
         6      news            300+
         7      swap            128     (maximum avec une puce 32 bits)
         8      tmp             300+    (/tmp et /var/tmp)
         9      /usr            50 - 500
        10      /home           300+
        11      /var            50 - 300
        12      mail            300+
        13      dosdata         10      ( Windows bug workaround!)

   Souvenez-vous que dosdata est un syst�me de fichiers DOS qui doit �tre
   sur la toute derni�re partition, sinon Windows plante.